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N° 1322 du Canard Enchaîné – 23 Janvier 1946

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Dans « TRIPARTITE ? BIPARTITE ? Non ! Un gouvernement par roulement doit assurer le salut de la France« , Pierre Bénard, en plein cœur des débats sur la direction politique de la France post-Seconde Guerre mondiale, propose une solution satirique mais ingénieuse pour résoudre les conflits entre les principaux partis politiques : un gouvernement par roulement.

Bénard commence par rappeler que lors de la précédente crise, le Canard Enchaîné avait suggéré que chaque portefeuille ministériel soit détenu par trois titulaires, afin de satisfaire les trois grands partis. Cette idée n’a été mise en pratique qu’au ministère de la Défense nationale, avec des résultats très satisfaisants, puisque ce département a obtenu le plus gros budget de l’année.

Aujourd’hui, face à une nouvelle crise, Bénard reprend cette idée en la poussant encore plus loin. Il propose d’adopter un système où chaque parti aurait tour à tour la responsabilité du gouvernement pendant un mois, similaire à l’occupation quadripartite de l’Autriche par les États-Unis, la Russie, l’Angleterre et la France. Cette rotation éviterait les conflits internes et permettrait à chaque parti de démontrer ses compétences et son savoir-faire.

Selon Bénard, ce système aurait plusieurs avantages. D’abord, il éviterait l’épuisement et les conflits inhérents aux coalitions impossibles. Ensuite, il offrirait aux électeurs une « étude comparée » des différents programmes politiques, les rendant ainsi mieux informés lors des élections. De plus, cette méthode garantirait une certaine diversité et flexibilité dans la gestion du pays, permettant à chaque parti de contribuer et de démontrer son efficacité.

Bénard n’oublie pas de mentionner que même le parti radical devrait avoir son tour, malgré les réticences possibles, histoire de « rigoler de temps en temps ». Il conclut en balayant les scrupules liés à l’incohérence potentielle de cette méthode, affirmant que dans le domaine de l’incohérence, la France n’a plus rien à craindre.

En somme, à travers une proposition humoristique et provocatrice, Bénard critique la rigidité et les conflits partisans de la politique française de l’époque. Il met en lumière les absurdités du système politique en place et suggère qu’une approche plus flexible et collaborative pourrait être la clé pour sortir de l’impasse.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux