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N° 1332 du Canard Enchaîné – 3 Avril 1946

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L’article « Le président Bla-bla-bla » par R. Treno, publié dans Le Canard Enchaîné le 3 avril 1946, présente une critique satirique de la politique du président du Conseil, Félix Gouin.
Les « personnes sages » s’inquiètent des nombreux communiqués du Conseil des ministres annonçant des réformes de grande envergure, telles que la nationalisation des assurances, de l’électricité, et l’adoption du statut de la presse. En seulement dix semaines, le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) semble en passe d’être réalisé. Cependant, cette rapidité soulève des inquiétudes sur ce qu’il restera aux partis à proposer lors des prochaines élections.
Félix Gouin est conscient de ce danger. Bien qu’il ait fait adopter de nombreuses réformes par le Conseil des ministres, il sait que l’Assemblée n’aura pas le temps de toutes les voter. À quelques jours de la fin de la session parlementaire, il établit des priorités pour seulement trois ou quatre projets, laissant les autres en attente jusqu’après les élections.
Ce stratagème rappelle celui des candidats qui offraient aux électeurs des billets de 1.000 francs coupés en deux, ne remettant la seconde moitié qu’une fois élus. Gouin, de manière similaire, ne propose aujourd’hui qu’une partie des réformes, promettant le reste après le scrutin. Ainsi, il rase « gratuitement » une seule joue, reportant la seconde à plus tard.
Des sources bien informées suggèrent que cette tactique est liée à la « Mission Blum ». Si la nationalisation des assurances et le statut de la presse sont reportés, c’est parce que les Américains ont des exigences en échange de leur aide économique. Ils demandent des « assurances » pour garantir leur soutien, y compris une liberté de presse conforme à leurs standards et une administration unique pour l’Allemagne, ce qui pourrait avantager les forces résiduelles nazies (Werwolf).
Contrairement à l’idée que la France quémande de l’argent sans rien offrir en retour, le pays propose en échange sa liberté, notamment des garanties sur la presse et des structures administratives. Ce compromis avec les Américains est présenté comme nécessaire, bien que certains doutent de la véracité des déclarations officielles.
M. Gouin avait promis, en prenant le pouvoir, de dire toute la vérité au pays. Cependant, l’article suggère que ses manœuvres politiques sont plus complexes et opportunistes, soulignant le décalage entre les promesses et la réalité des négociations internationales.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux