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N° 1350 du Canard Enchaîné – 7 Août 1946

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L’article « La sincérité de nos ministres ne saurait être mise en doute » par le journaliste Pierre Bénard, publié dans *Le Canard Enchaîné* le 7 août 1946, est une satire acerbe sur la prétendue honnêteté et les déclarations contradictoires des ministres français de l’époque. En utilisant l’ironie, Bénard se moque des contradictions flagrantes et des excuses souvent absurdes avancées par les membres du gouvernement.
L’article débute par la mention d’un différend entre Maurice Thorez, vice-président du Conseil, et Robert Schuman, ministre des Finances, chacun accusant l’autre de ne pas dire la vérité sur les salaires des fonctionnaires. Bénard utilise cette anecdote pour souligner l’ironie de la situation : les ministres prétendent tous être sincères, mais leurs actions et déclarations montrent souvent le contraire.
Ensuite, Bénard présente une série de citations attribuées aux ministres, toutes empreintes d’une ironie mordante :
1. **Robert Schuman (ministre des Finances)** : Déclare que la monnaie est stable, malgré une situation économique instable.
2. **Marcel Paul (ministre de la Production industrielle)** : Nie que le report de l’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité soit lié aux élections imminentes.
3. **Michelet (ministre des Armées)** : Défend l’utilisation des crédits militaires en affirmant qu’aucun général ne dispose de voitures luxueuses ni de logements réquisitionnés.
4. **Tanguy-Prigent (ministre de l’Agriculture)** : Nie que sa protection de l’agriculture soit motivée par le fait que la majorité de ses électeurs soient des agriculteurs.
5. **Bichet (ministre de l’Information)** : Prétend que son ministère est apolitique et qu’il ne favorise pas la presse affiliée à son parti, le M.R.P.
6. **François de Menthon (ministre de l’Économie nationale)** : Établit un lien entre l’augmentation des salaires et la hausse des prix, en illustrant son propos par une hausse des tarifs de transport suivie d’une augmentation des salaires.
7. **Alexandre Varenne (ministre d’État)** : Affirme qu’il a accepté son poste par sens du devoir et non par plaisir personnel.
8. **Teitgen (garde des Sceaux)** : Négocie sa pratique de grâce en affirmant qu’il ne fait pas de favoritisme religieux, en insinuant que les autres candidats à la grâce n’existent tout simplement pas.
Chaque déclaration est présentée de manière à souligner les contradictions et les rationalisations absurdes des ministres, rendant ainsi leur prétendue sincérité risible. Bénard utilise un ton caustique pour dénoncer l’hypocrisie et le manque de transparence au sein du gouvernement, tout en engageant le lecteur à réfléchir sur l’intégrité de leurs dirigeants.
En somme, cet article satirique de Pierre Bénard illustre de manière incisive les incohérences et les rationalisations des ministres français en 1946, tout en questionnant la véritable sincérité et l’honnêteté de ceux qui détiennent le pouvoir.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux