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N° 1351 du Canard Enchaîné – 14 Août 1946

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L’article « NOUS AVONS ASSISTÉ à l’exécution du premier affameur » par R. Tréno, publié dans *Le Canard Enchaîné* le 14 août 1946, est un exemple frappant de satire politique, visant à critiquer les décisions gouvernementales affectant le coût de la vie. En décrivant l’exécution fictive de Robert Schuman, alors ministre des Finances, Tréno se moque des mesures impopulaires prises par le gouvernement, en particulier l’augmentation du prix du pain.
Le récit commence avec une scène dramatique, où le narrateur reçoit un appel nocturne annonçant l’exécution imminente du « premier affameur. » Cette mise en scène rappelle les exécutions de la Première Guerre mondiale, accentuant le ton ironique dès le début. L’attente dès l’aube dans le « fossé » du polygone de Vincennes, lieu symbolique des exécutions militaires, amplifie cette atmosphère dramatique.
L’article continue en décrivant l’arrivée du condamné, qui s’avère être Robert Schuman. Contrairement à l’image attendue d’un « affameur » obèse et repoussant, Schuman apparaît comme une personne ordinaire, soulignant ainsi l’absurdité de la situation. La surprise du narrateur devant l’apparence normale de Schuman souligne le ridicule de désigner un individu comme bouc émissaire pour des problèmes économiques complexes.
L’intervention de Yves Farge, alors Commissaire de la République pour la région Rhône-Alpes, ajoute une couche de sarcasme. Son attitude joviale et ses remarques sur la capture de l’affameur montrent une insensibilité délibérée et exagérée, soulignant le cynisme perçu dans les actions gouvernementales. Farge, jouant le rôle de l’autorité satisfaite, incarne la bureaucratie triomphante et déconnectée des réalités du peuple.
La scène se conclut avec l’exécution symbolique de Schuman, marquée par une ironie mordante. Schuman, prétendant avoir faim, reçoit une boisson de la part du chef du peloton, ajoutant une touche grotesque à l’ensemble. L’acte de « rendre gorge » à 7h07 symbolise une justice expéditive et sans nuances, critiquant ainsi les décisions politiques simplistes et punitives.
Enfin, la révélation de son « crime » – avoir augmenté le prix du pain à 16 francs – met en lumière le point central de la satire. En exagérant les conséquences d’une telle décision, Tréno souligne la détresse économique des citoyens et la perception d’injustice face aux politiques économiques. Le choix du pain, un aliment de base, renforce l’idée de la souffrance populaire causée par les hausses de prix.
En conclusion, l’article de R. Tréno est une satire puissante et bien construite, critiquant les décisions gouvernementales qui aggravent la situation économique des citoyens. Par l’utilisation de l’ironie, de l’exagération et des références historiques, Tréno parvient à dénoncer les politiques perçues comme injustes et insensibles, tout en engageant le lecteur à réfléchir sur la responsabilité des dirigeants politiques.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux