EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1365 du Canard Enchaîné – 20 Novembre 1946

39,00 

Pierre Bénard, dans son article « Rien n’est vrai que le faux » publié dans *Le Canard Enchaîné* du 20 novembre 1946, offre une critique cinglante et humoristique de la société française de l’époque. Il commence en soulignant que tout semble à l’envers et que comprendre cette époque nécessite de se tenir sur la tête. Les événements récents, selon Bénard, révèlent une réalité où le faux prend la place du vrai.
Il raconte une anecdote où le chef de cabinet de M. Michelet est arrêté par un faux gendarme, illustrant comment les vrais gendarmes n’arrêtent plus personne, de peur des ennuis, laissant les faux prendre leurs responsabilités. Cette inversion des rôles est exemplifiée encore par un commissaire de Clignancourt qui, après avoir saisi des marchandises de trafiquants, les partage avec un gardien de la paix, agissant comme de faux policiers bien qu’ils soient de vrais policiers. Bénard démontre ainsi la difficulté de distinguer le vrai du faux.
Le paradoxe continue avec les commerçants : un vrai commerçant, refusant le marché noir, ne vend que de faux produits, tandis qu’un faux commerçant offre tous les produits désirés. Même le vin, censé être d’appellation contrôlée, n’est pas contrôlé, et si le ministre du Ravitaillement ne peut fournir de vrais produits, ceux-ci sont disponibles au marché noir pour ceux qui peuvent payer.
Les paysans, représentés par un porte-parole nommé Lamour, menacent d’affamer les citadins, ajoutant à cette absurdité générale où même les noms sont ironiques. Les vrais ministres semblent être manipulés par les faux, et les faussaires impriment moins de faux billets que les dirigeants de la Banque de France, qui ont le privilège d’imprimer de vrais billets. Enfin, la querelle entre Schumann et de Gaulle sur la véracité de chacun souligne encore cette confusion entre vrai et faux.
En somme, Bénard nous présente un monde où tout est inversé, soulignant l’absurdité et l’hypocrisie de la société de l’époque. Cette critique satirique nous invite à réfléchir sur la nature de la vérité et de l’authenticité dans un monde où les apparences peuvent être trompeuses.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux