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N° 1377 du Canard Enchaîné – 12 Février 1947

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« A notre ami le lampiste » – Dans cet article du 12 février 1947 paru dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno adresse une lettre fictive et sarcastique à un lampiste (ouvrier d’entretien des lampes), représentant symbolique des travailleurs ordinaires de l’après-guerre. À travers un ton ironique, l’auteur critique sévèrement les politiques économiques et sociales de l’époque, ainsi que l’attitude des dirigeants envers les revendications des classes populaires.
Tréno commence par rappeler les plaintes du lampiste sur la cherté de la vie et l’insuffisance de son salaire de 6.500 francs par mois, tout en soulignant l’absurdité des impôts exorbitants auxquels il est soumis. Le lampiste réclame un minimum vital de 7.000 francs par mois, une demande que Tréno décrit avec ironie comme « exorbitante ».
L’article se moque des explications données par le gouvernement pour justifier le refus d’augmenter les salaires. L’auteur souligne l’importance du maintien de l’équilibre budgétaire et la préservation des économies des « bons citoyens » riches, critiquant ainsi l’hypocrisie des politiques financières qui favorisent les nantis au détriment des travailleurs.
Tréno utilise l’humour pour ridiculiser les compensations dérisoires offertes par le gouvernement, comme les réductions de 5 % sur des biens non essentiels, tandis que les produits de première nécessité restent inaccessibles ou hors de prix sur le marché noir. Le contraste entre les mesures inefficaces du gouvernement et les besoins réels des travailleurs est souligné de manière satirique.
Le ton devient plus acerbe lorsque l’auteur aborde les augmentations de salaire des députés et des ministres. La colère du lampiste face à l’augmentation de 10.000 francs par mois pour les élus est utilisée pour dénoncer l’injustice et l’indifférence des dirigeants envers les difficultés des travailleurs. Tréno met en lumière l’absurdité de la situation en comparant les sommes astronomiques dépensées pour les privilèges des élus avec les modestes revendications des travailleurs.
L’article se termine par un appel sarcastique à la compréhension et à la résignation. Tréno, en utilisant une fausse sympathie, demande au lampiste de ne pas « mettre sur la paille » le gouvernement avec ses demandes, soulignant ainsi l’absurdité de la situation économique et sociale. L’auteur conclut en invitant le lampiste à être « gentil, mignon, compréhensif », tout en soulignant l’hypocrisie et l’iniquité des politiques en place.
En somme, cet article de R. Tréno est une critique acerbe et satirique des politiques économiques et sociales de l’après-guerre en France. À travers une lettre fictive au lampiste, l’auteur met en lumière les contradictions, l’hypocrisie et l’injustice des mesures gouvernementales, tout en soulignant la frustration et la colère des travailleurs face à leur situation difficile.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux