EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1399 du Canard Enchaîné – 13 Août 1947

39,00 

Dans l’article « Marianne au pain sec », Yves Grosrichard use de son style satirique pour critiquer avec verve et ironie la situation alimentaire en France de l’après-guerre, notamment en s’attaquant au ministre de l’Agriculture, M. Tanguy-Prigent.
L’article commence par une référence littéraire à la « petite Jeanne » de Victor Hugo, comparant le pain de Jeanne, qui était blanc et abordable, au pain de Marianne, qui est jaune et coûteux. Cette juxtaposition humoristique souligne la dégradation de la qualité de vie sous l’administration actuelle.
L’humour se déploie davantage avec la description des mésaventures de Marianne, métaphore de la France, qui grignote son pain jaune sous la surveillance d’un « cabinet » qui lui en fait voir de toutes les couleurs. L’auteur joue ici sur le double sens du mot « cabinet », évoquant à la fois le gouvernement et un lieu de punition.
Grosrichard ne ménage pas Tanguy-Prigent, qu’il accuse d’être le principal responsable de la situation. Il se moque de ses nombreuses fonctions et titres pompeux, soulignant l’ironie de son incompétence. Les promesses non tenues du ministre sont tournées en dérision, notamment son incapacité à assurer l’approvisionnement en céréales malgré ses voyages en Amérique du Nord.
Le ton sarcastique culmine lorsque Grosrichard décrit les mesures qui ont conduit à l’augmentation du prix du pain, notamment l’incorporation de « succédanés » dans la farine. Cette situation est caricaturée comme une absurdité totale, où non seulement le pain devient de plus en plus mauvais, mais aussi de plus en plus cher.
L’auteur conclut avec une anecdote sur la nomination surprise de Tanguy-Prigent comme ministre, une « tuile » qui, selon Grosrichard, est surtout une catastrophe pour le peuple français.
En somme, cet article est une satire mordante de la gestion gouvernementale de l’après-guerre, mettant en lumière les incohérences et les échecs de Tanguy-Prigent avec une ironie cinglante et un humour acerbe.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux