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N° 1413 du Canard Enchaîné – 19 Novembre 1947

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Dans son article « En écoutant M. Lacoste… », publié le 19 novembre 1947 dans Le Canard Enchaîné, Yves Grosrichard s’adresse directement à M. Lacoste, alors ministre de la Production industrielle, en réponse à son allocution radiophonique annonçant de nouvelles restrictions énergétiques.
Grosrichard commence par résumer les propos de Lacoste, qui attribue les problèmes du réseau électrique et de l’économie nationale à l’utilisation domestique de radiateurs et autres appareils électriques. Cette explication est jugée risible par beaucoup d’auditeurs qui, selon l’auteur, ont trouvé absurde l’idée que leurs modestes usages domestiques puissent avoir un tel impact.
Pourtant, Grosrichard, malgré l’ironie initiale, exprime son respect pour Lacoste, qu’il considère comme un homme sincère. Il rappelle une rencontre personnelle avec Lacoste en 1945, lors d’une interview dans des conditions hivernales difficiles. Grosrichard décrit un bureau ministériel non chauffé, où le personnel grelotte, et où Lacoste lui-même tremble de froid. Il souligne l’intégrité de Lacoste, qui, malgré ses responsabilités, subit les mêmes pénuries que ses concitoyens.
Dans cette scène, Grosrichard se souvient de la modeste source de chaleur de Lacoste : un petit radiateur électrique placé sous son bureau. Cette image illustre l’absurdité de la déclaration récente de Lacoste selon laquelle l’utilisation domestique de radiateurs désorganise l’économie nationale. Grosrichard utilise ce souvenir pour souligner que même Lacoste, dans une situation similaire, a eu recours à ce type de chauffage, sachant pertinemment que cela ne constituait pas un acte de sabotage.
L’article se termine par une réflexion sur la perception publique et la communication politique. Grosrichard se demande si Lacoste, en cherchant à faire comprendre les sacrifices nécessaires, ne sous-estime pas l’intelligence des ménagères et des foyers français. En somme, Grosrichard critique l’approche paternaliste de Lacoste tout en reconnaissant sa sincérité et son dévouement.
Ce texte montre bien l’art de la satire dans Le Canard Enchaîné, combinant respect et critique pour offrir une perspective nuancée sur les défis politiques et les perceptions publiques en période de crise.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux