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N° 1442 du Canard Enchaîné – 9 Juin 1948

39,00 

Le vrai visage de Paris selon la radio américaine – Mercredi dernier une émission de la Mutual Broadcasting Co était transmise, depuis le Café de la Paix, à Paris, à 500 stations la diffusant aux États-Unis. Titre de l’émission : *This is Paris*. Il s’agissait de révéler aux auditeurs américains le vrai visage de notre capitale. Ainsi sait-on maintenant à New-York, à Chicago et à Boston que le Café de la Paix est le cœur de la France et que Paris est peuplé, en majeure partie, d’Américains. On entendait, en effet, successivement un G.I., le président de la Chambre de Commerce américaine, le directeur de l’American Express, un représentant de l’ambassade américaine, une dame américaine et deux ou trois Yankees. À la suite de cette émission, nous avons reçu, par câble, les impressions d’une auditrice new-yorkaise. Les voici :
Certes, je me faisais une autre idée du visage de Paris. Ce que c’est que l’imagination, tout de même !
Mais comment aurais-je pu deviner que les Parisiens parlent exclusivement notre langue, qu’ils adorent les Américains et qu’ils comprennent les rouages du commerce français et que le “new-look” est né aux Champs-Élysées ?
Maintenant, je me représente très bien l’existence quotidienne du Parisien et de la Parisienne. Ils passent leur temps au café, se nourrissent de corned-beef, mâchent du chewing-gum, fument des Lucky et s’habillent comme à Hollywood.
Je suppose que la Rivoli-Street est pleine de cow-boys à cheval et que les policiers du Quai des Orfèvres capturent les gangsters au lasso.
Les voyageurs du métro lisent uniquement le *Reader’s Digest* et les principales vedettes du cinéma français sont Clark Gable, Errol Flynn, Tyrone Power, Dorothy Lamour et Ingrid Bergman.
En somme, si je comprends bien, aux United States nous subissons l’influence française et nous avons adopté, à notre insu, les mœurs parisiennes.
Dans tous les cas, je suis fixée. Lorsque je voudrais me procurer des sensations nouvelles, ce n’est pas à Paris que j’irai.
Mais à Honolulu, à La Havane ou à Fernando-Po.
Ou tout bonnement à Los Angeles. Le seul coin du monde où vivent encore les derniers spécimens de la race parisienne authentique, tels que Charles Boyer, Marcel Achard et, par intermittence, Edith Piaf, Maurice Chevalier et Victor Francen.
Jenny O. Johnson.

P.C.C.

Roger Salardenne.

Faussement numéroté « 1142 »

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux