N° 1448 du Canard Enchaîné – 21 Juillet 1948
39,00 €
L’article « UNE RÉVOLUTION DANS LA SCIENCE FINANCIÈRE: le ‘Canard’ décide de transformer toutes ses pièces comptables en pièces de vin » par Yves Grosrichard, publié le 21 juillet 1948, est une satire humoristique qui critique la dévaluation monétaire et les pratiques financières de l’époque en racontant une histoire fictive où « Le Canard enchaîné » décide de convertir ses actifs financiers en bouteilles de vin.
L’article commence par une anecdote tirée du « Bien Public de Dijon » où deux frères héritent de 20,000 francs avant 1939. L’un cache l’argent dans un bas de laine tandis que l’autre investit dans 2,000 bouteilles de vin qu’il boit joyeusement. Des années plus tard, avec l’inflation, le premier frère se retrouve avec une somme dévaluée, tandis que le second, ayant savouré son vin, possède des bouteilles vides dont la valeur a augmenté à 30,000 francs.
Inspiré par cette histoire, « Le Canard enchaîné » décide d’appliquer cette méthode à ses finances. Le journal remplace ses pièces comptables par des pièces de vin et est fier des résultats obtenus. Selon l’article, le coffre-fort du journal contient actuellement 3,782 bouteilles vides, avec un passif de 437 bouteilles encore pleines. Un effort est en cours pour consommer ces bouteilles avant la fin du mois pour augmenter les « liquidités ».
L’auteur, avec son style mordant, décrit comment Roger Salardenne, un employé du journal, se dévoue en faisant des heures supplémentaires pour consommer des bouteilles de Châteauneuf-du-Pape. L’article mentionne également que des techniciens de la Banque de France, impressionnés par cette méthode innovante, viennent étudier la comptabilité du « Canard enchaîné », concluant que le journal tient parfaitement ses comptes, puisqu’un « saoul est un saoul ».
Le texte utilise l’absurdité de cette transformation comptable pour souligner la volatilité et l’irrationalité de la monnaie en période d’inflation. En transformant les finances du journal en vin, Grosrichard offre une critique acerbe des pratiques financières et de la dévaluation monétaire, tout en utilisant l’humour pour engager ses lecteurs. C’est une réflexion sur la valeur relative des biens et de l’argent, montrant que parfois, des actifs matériels comme le vin peuvent se révéler plus stables et plus précieux que la monnaie elle-même.
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En stock
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux