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N° 1461 du Canard Enchaîné – 20 Octobre 1948

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Révolution dans les journaux satiriques: Le « Crocodile » rectifie sa ligne et le « Canard » modifie sa cane-à-pêche – L’article de Jean-Paul Lacroix dans « Le Canard Enchaîné » du 20 octobre 1948 propose une satire mordante sur la censure et la pression gouvernementale exercées sur les journaux satiriques, en particulier « Le Crocodile de Moscou » et « Le Canard Enchaîné » lui-même. Lacroix utilise l’humour pour critiquer la tentative de contrôler et de modifier la ligne éditoriale de ces journaux, illustrant ainsi la tension entre la liberté de la presse et l’autorité gouvernementale.
L’article commence par un parallèle entre les pressions subies par « Le Crocodile de Moscou » et celles exercées sur « Le Canard Enchaîné » par le gouvernement Queuille. Lacroix établit d’emblée une connexion entre les deux situations, soulignant que la liberté de la presse est menacée tant en Union soviétique qu’en France. L’humour est immédiatement présent dans la mention de la « bonté » du gouvernement en demandant un « léger redressement », une expression qui dissimule mal la nature autoritaire de la demande.
Lacroix joue ensuite avec le concept de « ligne » en le déclinant sous plusieurs formes: la ligne éditoriale, la ligne de pêche et la ligne de vinification. Ces jeux de mots servent à illustrer la complexité et la richesse de l’identité du « Canard Enchaîné », tout en soulignant l’absurdité des critiques gouvernementales. La description de la « ligne de vinification » comme étant en zigzag, contrairement à la « ligne de flottaison », est une critique subtile de l’idée que le journal pourrait (ou devrait) suivre une ligne droite, rigide et sans humour.
Lacroix continue sa satire en évoquant les changements imposés aux membres de la rédaction. La mention des dessinateurs qui doivent remplacer les religieuses par des babas au rhum est une manière de souligner la censure religieuse et morale. La critique des poètes et de leurs haïkus, en raison de leur référence implicite à la guerre d’Indochine, est une dénonciation de la censure politique et de l’interdiction de toute allusion négative à l’engagement militaire français.
Le passage sur l’anglicisation des jeux de mots et l’exemple donné (« How do you do… yau de poêle ») montre à quel point la demande du gouvernement est ridicule et irréalisable, tournant en dérision l’idée même de contrôle sur les jeux de mots et les calembours.
Enfin, Lacroix se moque des modifications demandées dans l’écriture des noms des membres du gouvernement, transformant « Queuille » en « Euille » et « Moch » en « Mok ». Cette critique subtile montre comment la censure peut aller jusqu’à l’absurde en cherchant à modifier des détails insignifiants pour éviter toute moquerie.
L’article conclut en soulignant que, même avec ces changements, « Le Canard Enchaîné » ne pourra plus provoquer des rires intempestifs, un commentaire ironique qui montre que la véritable cible de la satire est la tentative même de restreindre l’humour et la critique.
En somme, Jean-Paul Lacroix utilise une satire élaborée pour critiquer la censure et la pression gouvernementale sur la presse, mettant en lumière l’absurdité et l’inutilité de telles tentatives. L’article est un témoignage de la résilience et de l’ingéniosité des journaux satiriques face à la répression.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux