N° 1469 du Canard Enchaîné – 15 Décembre 1948
39,00 €
L’article intitulé « On se décide enfin à protéger la police ! », publié dans Le Canard Enchaîné le 15 décembre 1948, traite avec une ironie cinglante du vol de cinq millions de francs au sein même de la Sûreté nationale, en soulignant le ridicule de la situation. L’auteur, Roger Salardenne, se moque des mesures de sécurité prises après cet incident pour protéger la police elle-même, un renversement humoristique de la situation habituelle où la police est censée protéger les citoyens.
L’article rappelle qu’il y a deux ans, un malfaiteur avait déjà pénétré dans les locaux de la brigade criminelle pour dérober des objets de valeur. Ce nouvel incident de vol de cinq millions dans les bureaux de la Sûreté nationale est présenté comme la goutte d’eau qui a poussé les autorités à prendre des mesures « importantes » pour sécuriser leurs propres forces.
Salardenne décrit ces mesures avec un sarcasme évident, mentionnant par exemple que la Sûreté nationale sera désormais gardée jour et nuit par des détachements militaires et des chars d’assaut, et que des avertisseurs automatiques seront installés dans les commissariats pour prévenir les agents en cas de danger. Il propose également, de manière ironique, que des détectives privés soient en permanence à la Sûreté nationale et que des appareils antivol soient disposés dans tous les bureaux.
L’auteur continue en se moquant des précautions supplémentaires, telles que la prudence à adopter lors des descentes de police en plein jour et la mise en place de volontaires civils pour soutenir les policiers. L’article se conclut par une remarque sarcastique sur le fait que, grâce à ces précautions « élémentaires », les policiers pourront enfin exercer leur métier en toute sécurité.
En résumé, l’article tourne en dérision la situation en soulignant l’ironie de devoir protéger ceux qui sont censés nous protéger, tout en critiquant la réaction exagérée et tardive des autorités.
Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:
En stock
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux