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N° 1506 du Canard Enchaîné – 31 Août 1949

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L’article de Henri Rochon intitulé « Voici l’Évangile selon saint François Mitterrand », publié dans le Canard Enchaîné du 31 août 1949, est une satire qui parodie l’annonce de la visite officielle de François Mitterrand, alors secrétaire d’État à la présidence du Conseil, aux lieux saints de Jérusalem. Henri Rochon utilise un style humoristique et parodique en présentant la visite de François Mitterrand sous la forme d’un « Évangile ». Il transforme cet événement politique en une série de récits bibliques revisités, où Mitterrand devient une figure christique, voire prophétique, au milieu de personnages politiques contemporains.
L’article commence par une introduction ironique, posant Mitterrand comme un « saint » qui, après avoir visité les lieux saints, revient avec une « révélation ». Cette « révélation » est en réalité une critique des relations politiques et économiques contemporaines, déguisée sous la forme d’anecdotes humoristiques.
Rochon narre plusieurs épisodes fictifs inspirés des Évangiles, chacun servant de satire sur les pratiques et discours politiques de l’époque :
Les noces de Cana : Cette section parodie le miracle biblique de Jésus transformant l’eau en vin. Ici, les personnages politiques comme Queuille (alors président du Conseil) et Paul Reynaud jouent les rôles des convives et des serviteurs. Les dialogues sont remplis de références à des décisions gouvernementales absurdes ou incohérentes, soulignant l’incompétence perçue ou les contradictions internes du gouvernement.
Le bon grain et l’ivraie : Cette parabole biblique est transformée pour illustrer les querelles et manipulations au sein de l’Assemblée nationale. Rochon critique ici la politique de favoritisme et les luttes de pouvoir qui se jouent dans les coulisses de la politique française. Le texte ironise sur les promesses et les proclamations des politiciens, comparant leurs décisions à une sorte de tri entre le bon et le mauvais, mais sans véritable logique ou justice.
La tentation : Dans cette parodie de la tentation du Christ dans le désert, Paul Reynaud prend le rôle du tentateur, offrant des tentations politiques à Mitterrand, que Rochon moque en tant que figure aisément influençable ou naïve. Les dialogues exagérés entre les deux personnages montrent l’absurdité et la vanité de ces manœuvres politiques.
Henri Rochon, à travers cet article, critique habilement les mœurs politiques de l’époque en utilisant des références bibliques, transformant ainsi une simple visite diplomatique en une série d’allégories satiriques. Le ton ironique et moqueur souligne le manque de sincérité et la manipulation qui, selon Rochon, caractérisent la politique française à cette époque. En utilisant des images et des récits religieux, Rochon amplifie l’absurdité des situations, invitant les lecteurs à voir au-delà des apparences et à comprendre la critique sociale et politique sous-jacente.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux