N° 1554 du Canard Enchaîné – 2 Août 1950
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L’article intitulé “À la Conférence de Pau” paru dans Le Canard enchaîné du 2 août 1950 poursuit la satire de la conférence Franco-Indochinoise qui se déroulait à Pau. En adoptant un ton à la fois léger et moqueur, l’auteur relate les événements avec une ironie palpable, se moquant des aspects plus superficiels et des petits incidents qui émaillent ce genre de rencontre diplomatique.
L’article illustre notamment l’idée que les délégués se sont « empressés » de participer, non pour des raisons purement diplomatiques, mais davantage par opportunisme, comme en témoigne l’anecdote sur le délégué de l’Espagne qui prit la direction d’Hendaye pour se « reposer » à la suite de la conférence. L’auteur s’amuse à dépeindre cette scène en soulignant l’aspect absurde de ces déplacements diplomatiques, où les festivités semblent plus importantes que les décisions concrètes.
Le ton satirique est aussi perceptible dans l’évocation des « fleurs de papier » qui sont remises aux enfants laotiens, cambodgiens et vietnamiens. L’auteur se moque ici de l’apparence superficielle de certains gestes symboliques, qui manquent de véritable substance, tout en ajoutant un aspect burlesque avec la demande de « recommencer » plusieurs fois pour le photographe.
L’ironie est également manifeste dans l’épisode où un ministre du Viet Nam assiste à une cérémonie en l’honneur de l’empereur Bao-Daï. L’auteur tourne en dérision l’atmosphère solennelle, expliquant que tout se passe comme si l’événement s’accompagnait de « bonnes odeurs », une manière détournée de souligner la mise en scène fastueuse qui masque la réalité.
En conclusion, cet article met en lumière, avec humour et sarcasme, l’écart entre les aspects protocolaires et symboliques de ces conférences internationales et les véritables questions qui restent souvent sans réponses. Les anecdotes servent à renforcer ce décalage, soulignant le théâtre diplomatique auquel assistaient les observateurs.
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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux