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N° 1562 du Canard Enchaîné – 27 Septembre 1950

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« Le film du jour: Justice est refaite » – R. Tréno, dans son article, utilise des faits réels et les traite avec un humour mordant pour dénoncer la légèreté et les injustices du système judiciaire français de l’époque, tout en mettant en avant des biais raciaux et sociaux. À travers deux exemples saisissants, il expose la manière dont des préjugés peuvent déformer la perception de la justice.
« La belle au train dormant » – Dans cette première affaire, une femme accuse un ouvrier de l’avoir droguée alors qu’elle était dans un train en direction de Limoges. Le ton ironique de Tréno met en lumière l’absurdité des accusations. L’ouvrier, un simple teinturier, se retrouve en prison sur la seule base de l’accusation d’une femme qui affirme avoir rêvé d’être chloroformée. Tréno souligne le caractère bancal des procédures judiciaires de l’époque, où une accusation pouvait entraîner l’emprisonnement d’un homme sans preuves solides. Cette affaire met en exergue le poids des préjugés de classe sociale. La femme, se disant belle-fille d’un haut magistrat, bénéficie d’une crédibilité immédiate tandis que l’ouvrier, sans influence, est rapidement accusé malgré son innocence. L’auteur se moque de cette dynamique injuste et joue sur le ridicule de la situation pour dénoncer les failles du système.
« Papon l’Arbi » – Dans cette seconde affaire, un homme nommé Banoune Akli, ancien déporté en Allemagne, se retrouve arrêté simplement à cause de la couleur de sa peau. Ici, Tréno met en lumière le racisme profondément enraciné dans la justice et la police françaises de l’époque, notamment envers les Nord-Africains. Akli est violemment frappé par des policiers et accusé sans preuve. Cette scène rappelle les nombreuses violences policières subies par les Algériens et autres personnes d’origine coloniale, souvent victimes de discriminations systémiques. Le juge, au lieu de s’intéresser à la culpabilité ou l’innocence réelle de l’accusé, se laisse emporter par les préjugés raciaux. Tréno pose ici une question provocatrice au lecteur : « Et d’ailleurs un Nord-Africain peut-il être innocent ? ». En pointant du doigt cette interrogation choquante, il met en évidence la manière dont les minorités étaient souvent perçues comme coupables par défaut.
L’article de Tréno ne se contente pas de raconter ces histoires, il s’en sert pour dénoncer les travers du système judiciaire français de 1950, tout en critiquant la façon dont les classes sociales et les origines ethniques influencent la manière dont la justice est rendue. Le ton sarcastique et l’usage de l’humour noir permettent à l’auteur de rendre sa critique encore plus cinglante.
En se basant sur des événements potentiellement réels ou inspirés de faits divers de l’époque, Tréno fait un commentaire acerbe sur une société où les puissants peuvent échapper à la justice tandis que les plus vulnérables sont écrasés sous le poids des préjugés. Il ridiculise également l’idée que les titres et le statut social peuvent accorder une immunité injuste dans un système supposé être équitable.
Dans l’ensemble, cet article montre à quel point le Canard Enchaîné était, à travers l’humour, une voix de dénonciation des inégalités sociales et raciales en France à l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux