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N° 1565 du Canard Enchaîné – 18 Octobre 1950

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L’article intitulé « Éloge du double jeu », publié dans Le Canard Enchaîné du 18 octobre 1950 par R. Tréno, s’attarde sur le thème du double jeu politique et de la survie dans des périodes troubles, en particulier dans le contexte de la guerre de Corée et des événements qui secouent alors le monde.
L’auteur commence par évoquer les souffrances des Sud-Coréens sous le régime autoritaire de Syngman Rhee, un dirigeant qui, bien que soutenu par les États-Unis, applique des méthodes répressives sur son propre peuple. R. Tréno souligne l’absurdité et la brutalité de la situation en Corée du Sud, marquée par la répression et la peur. Le titre « Éloge du double jeu » se réfère ainsi à ceux qui, dans ce climat de terreur et d’incertitude, sont contraints de jouer sur plusieurs tableaux pour survivre.
Tréno ironise ensuite sur la nature humaine et la capacité des hommes à se plier aux circonstances pour se protéger. Il prend pour exemple des personnalités comme Marcel Paul, un syndicaliste et ministre communiste, qui, malgré sa position, devait deviner les intentions du gouvernement à son égard avant même qu’elles ne soient annoncées. Ce « double jeu » est, selon l’auteur, non seulement une nécessité pour échapper à la répression, mais aussi une forme de survie politique dans une époque marquée par la suspicion.
Le ton sarcastique de l’article s’étend également aux écrivains, artistes et autres vedettes du moment, qui, tout en participant à des événements culturels tels que la vente du C.N.E. (Cercle National des Écrivains), se préparent à toutes les éventualités, y compris la possibilité d’un changement brutal de régime. Tréno souligne que ces personnages sont prêts à faire face à la fois aux autorités de l’époque et à toute autre force qui pourrait surgir. Il joue sur l’idée que beaucoup d’intellectuels ou de figures publiques de l’époque vendent leurs livres tout en se préparant à faire le dos rond en cas de retournement politique.
L’article se termine par une critique de la France de 1950, où le *double-jeu* est devenu une pratique courante, surtout dans les cercles intellectuels et politiques. Il évoque avec ironie un « décalogue » pour le « Français malin », une figure qui sait jongler entre la survie personnelle et la nécessité de jouer plusieurs rôles pour éviter les répressions du pouvoir.
En résumé, * »Éloge du double jeu »* critique avec mordant l’hypocrisie et le conformisme de l’époque, en particulier dans les cercles de pouvoir et de culture. Tréno met en lumière l’adaptation humaine face à la peur, tout en pointant du doigt l’opportunisme des personnalités qui savent tirer parti de cette situation tout en évitant les risques personnels majeurs.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux