N° 1611 du Canard Enchaîné – 5 Septembre 1951
39,00 €
L’article intitulé « Gigantesque coup de filet : Des rafles sans précédent ont failli être effectuées hier soir à la Bourse et aux Halles » de Jean-Paul Lacroix, publié dans Le Canard enchaîné le 5 septembre 1951, est une satire mordante et pleine d’ironie des méthodes policières et de l’ordre établi. À travers un récit imaginaire de rafles absurdes et exagérées, l’auteur critique les excès des autorités et les travers de la société.
L’article décrit des rafles fictives menées dans différents endroits emblématiques de Paris, comme la Bourse, les Halles, les Champs-Élysées, et le quartier de l’École Militaire. Ces interventions policières, décrites avec un humour noir, visent des figures variées : des escrocs de la finance, des producteurs de cinéma, des esthètes et secrétaires « suspects », des généraux caricaturés en figures grotesques, et même des moines ambulants vendant du nougat.
À travers cette galerie de personnages et de lieux, Lacroix dépeint une société traversée par des inégalités, des abus de pouvoir et des hypocrisies. Il met en lumière le décalage entre l’effort apparent de maintenir l’ordre et la réalité des injustices sociales. La police, par ses interventions absurdes, devient un symbole d’un système bureaucratique aveugle et inefficace, qui s’en prend aux individus les plus marginalisés tout en ménageant les puissants.
L’article se termine par un « erratum » fictif qui annonce que toutes les arrestations mentionnées auraient été faites « par erreur » et que les personnalités concernées seront relâchées avec des excuses, voire décorées de la Légion d’honneur. Ce retournement ironique souligne l’impuissance ou la complaisance des autorités face aux véritables responsables des dysfonctionnements sociaux.
Jean-Paul Lacroix joue ici avec les codes de la satire pour dénoncer les travers d’une époque marquée par des tensions sociales et politiques. L’article, par son ton moqueur et sa construction narrative exagérée, invite les lecteurs à réfléchir sur les incohérences et les injustices d’une société où les apparences priment souvent sur les réalités. En conclusion, cet article illustre la force critique et l’humour corrosif du Canard enchaîné, capable d’aborder des sujets sérieux avec une plume légère mais acérée.
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En stock
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux