EXPEDITION SOUS 24H

ENVOI SOIGNÉ

PAIEMENTS SÉCURISÉS

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1614 du Canard Enchaîné – 26 Septembre 1951

39,00 

Lettres ou pas lettres – L’article intitulé « Au-dessus de la mêlée », signé Les Six-Quatre-Deux et publié dans Le Canard enchaîné du 26 septembre 1951, explore avec une fine ironie et un regard critique les écrits du célèbre écrivain allemand Ernst Jünger, notamment son *Journal* tenu durant les années 1941-1943. L’article met en parallèle ces réflexions avec le *Journal* d’André Gide, dans un exercice comparatif qui illustre les contrastes entre deux auteurs confrontés aux horreurs et aux absurdités de la guerre.
L’article commence par présenter Jünger comme un écrivain à la fois fascinant et controversé, dont les observations s’élèvent « au-dessus de la mêlée ». Malgré son uniforme et son rôle de soldat, Jünger parvient à documenter la guerre avec une certaine froideur esthétique, s’intéressant davantage aux détails littéraires et philosophiques qu’à la souffrance humaine. Ce détachement est critiqué avec subtilité, le texte soulignant l’apparente distance émotionnelle de Jünger face aux événements historiques tragiques qu’il traverse.
En opposition, le *Journal* d’André Gide est cité pour illustrer une perspective différente, plus humaniste et impliquée émotionnellement. Gide s’interroge sur les bouleversements de son époque avec une sensibilité accrue, tout en offrant des réflexions sur la littérature et la condition humaine. Cette juxtaposition met en lumière les différences culturelles et personnelles entre les deux écrivains : Jünger, l’observateur analytique et stoïque, et Gide, l’écrivain engagé et profondément touché par les bouleversements de son temps.
L’article s’interroge également sur le rôle des artistes et intellectuels dans le tumulte des conflits mondiaux. Jünger, qui rencontre des figures littéraires françaises comme Céline ou Montherlant, est dépeint comme un homme capable de transcender les contingences historiques pour s’absorber dans la contemplation esthétique. Cette posture est analysée avec un mélange d’admiration et de scepticisme, le ton de l’article oscillant entre éloge et critique voilée.
« Au-dessus de la mêlée » offre une analyse perspicace des écrits d’Ernst Jünger, tout en invitant à une réflexion sur la manière dont les écrivains perçoivent et traduisent les grandes tragédies de leur époque. À travers l’ironie et les comparaisons, l’article illustre la complexité du rôle des intellectuels dans un monde en guerre, soulignant les tensions entre engagement moral et distance artistique.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux