N° 1615 du Canard Enchaîné – 3 Octobre 1951
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L’article « La leçon de morale », signé par R. Tréno et publié dans Le Canard enchaîné du 3 octobre 1951, est une satire des hypocrisies sociales et économiques, illustrant avec ironie l’écart entre les principes moraux enseignés et les réalités du monde adulte.
L’article s’ouvre sur une prétendue « leçon de morale » donnée aux enfants, où l’auteur tourne en dérision les maximes classiques de la morale en les confrontant à des comportements cyniques et amoraux observés dans la société. La phrase introductive, attribuée à un certain « grand moraliste », évoque avec sarcasme la duplicité de ceux qui prônent des valeurs tout en profitant des failles du système.
R. Tréno cible notamment les figures du pouvoir économique et politique, qu’il regroupe sous l’acronyme fictif de « P.C.D.F. » (Probablement Coupables De Fraude). Avec une ironie acerbe, il imagine ces individus marqués d’un « rouge sur la peau », stigmatisant leurs abus financiers et leur impunité. L’article dénonce ainsi la différence de traitement entre les classes sociales, où les puissants échappent aux conséquences de leurs actes tandis que les citoyens ordinaires sont accablés par des lois strictes et des punitions sévères.
L’article fait également allusion au fonctionnement de la justice, représentée ici comme aveugle au vrai scandale mais prompte à punir les délits mineurs. En évoquant l’affaire Sainrapt et Brice, ainsi que d’autres exemples d’injustices, Tréno critique une société où l’application des lois semble répondre davantage aux intérêts des élites qu’à une quête authentique de justice.
L’humour noir et la causticité de l’article mettent en évidence les contradictions d’une société qui prêche la morale tout en tolérant, voire en facilitant, les abus des plus puissants. Le ton pédagogique de la « leçon » accentue l’effet comique en soulignant l’absurdité des situations décrites.
« La leçon de morale » de R. Tréno est un plaidoyer ironique pour une société plus équitable, où les leçons de morale ne seraient pas seulement des mots creux, mais un guide pour des actions honnêtes et justes.
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L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux