N° 1626 du Canard Enchaîné – 19 Décembre 1951
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Cet article, intitulé « La République des Babouins – IX. Des maîtres es phynances » par R. Tréno, publié dans Le Canard enchaîné du 19 décembre 1951, poursuit la critique satirique des systèmes économiques et fiscaux contemporains, transposée dans l’univers de la Babouinie.
Tréno s’attaque ici à la gestion monétaire et fiscale de la République des Babouins. L’unité monétaire, le « francatsou », est décrite avec humour comme une monnaie instable, se dévaluant si vite qu’elle perd toute valeur tangible, une métaphore évidente des dévaluations fréquentes de certaines monnaies d’après-guerre. Cette dégradation monétaire reflète un manque de confiance généralisé dans les institutions financières.
L’article ironise également sur les taxes et les impôts imposés aux Babouins, allant de taxes sur les outils du quotidien (comme le marteau) à une cascade de prélèvements sur la production, la consommation et même l’épargne. Ces dispositifs fiscaux, cumulés et absurdes, illustrent une critique acerbe des politiques fiscales qui accablent les citoyens ordinaires tout en épargnant les plus riches. Tréno se moque en particulier du principe du “Payez n’importe quoi”, une caricature des régimes fiscaux perçus comme injustes et arbitraires.
Tréno attaque subtilement la fraude fiscale, permise et même facilitée par la complexité des taxes. Il souligne la complicité implicite des riches Babouins, capables de répercuter leurs charges fiscales sur les consommateurs, tout en échappant eux-mêmes à ces obligations par des moyens détournés. La « transaction », une taxe supplémentaire réservée aux roublards, est un clin d’œil cynique au système de justice économique où les petits fraudeurs sont punis, mais pas les grands.
Le ton satirique et exagéré de Tréno invite à réfléchir sur les inégalités structurelles du système économique. Les illustrations accompagnant l’article, notamment celle du marteau et des dés, renforcent cette critique en soulignant l’absurdité de la fiscalité décrite. L’auteur dépeint un système où les citoyens ordinaires (les Babouins) sont pris dans un cercle vicieux de pauvreté et de surimposition, tandis que les élites en tirent profit.
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Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux