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N° 1789 du Canard Enchaîné – 2 Février 1955

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Requiescat in passe-passe – « Ci-gît le Scandale des Piastres » –
Dans cet article, Le Canard Enchaîné enterre avec une ironie mordante le « Scandale des Piastres », une des grandes affaires politico-financières de la IVe République. La plume, acérée et sarcastique, illustre l’enterrement symbolique d’une vérité gênante, révélatrice de la corruption d’État et des intérêts mêlés entre politique et affaires.
Le texte débute par une mise en scène : le rapport final de la commission chargée d’enquêter sur le trafic des piastres indochinois est présenté comme le cercueil d’un scandale que le gouvernement enterre sous le poids des silences coupables. Le Canard ne manque pas de souligner l’hypocrisie d’un « dernier hommage » orchestré par les mêmes mains qui ont enterré la vérité.
L’article souligne, avec des pointes d’humour noir, les profits gigantesques réalisés par les trafiquants dans l’affaire des piastres. Il cible les responsables politiques et économiques, comme les dirigeants de la Banque d’Indochine, qu’il accuse d’avoir profité d’un système mafieux. Le cynisme est palpable lorsqu’il évoque l’auteur du rapport, devenu ministre (!), comme pour dire : « voilà la récompense des complices. »
Une partie du texte détaille les enrichissements scandaleux des protagonistes, notamment celui d’un certain Franchini, patron d’un cabaret à Saigon et devenu multimillionnaire en jouant avec les flux monétaires et les transferts de fonds. Ce personnage symbolise la réussite d’une « mafia d’État » qui prospérait sur la misère indochinoise.
L’expression « Surtout, pas de vagues », citée à la fin, reflète l’attitude complice de nombreux responsables politiques. Alors que des millions disparaissent dans des circuits opaques, l’État préfère éviter tout scandale, même si cela implique d’ignorer des délits flagrants.
Cet article s’inscrit dans la tradition du Canard Enchaîné, mêlant satire, dénonciation politique et révélations journalistiques. Le titre joue sur l’ambiguïté entre le deuil d’un scandale et son enterrement intentionnel.
En résumé, ce texte est un exemple parfait de l’engagement du Canard Enchaîné contre l’opacité et la collusion politico-financière. Il met en lumière, avec un humour cinglant, l’incapacité (ou le refus) de la République de se confronter à ses propres démons. Un enterrement en grande pompe… mais pour étouffer le bruit.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...