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N° 1807 du Canard Enchaîné – 8 Juin 1955

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Dans l’article « Au cocotier », « M. Georges Bidault ou le cher petit homme qui coûte cher », paru dans Le Canard enchaîné le 8 juin 1955, André Ribaud dresse un portrait satirique et acerbe de Georges Bidault, ancien ministre des Affaires étrangères, en soulignant à la fois son inefficacité et sa propension à perpétuer des politiques désastreuses. Le ton est mordant et sarcastique, dans la lignée des chroniques « Au Cocotier ».
L’article s’ouvre sur une anecdote de 1944, décrivant l’entrée en scène de Georges Bidault dans le Tout-Paris diplomatique après la Libération. Dès cette première apparition, Bidault est décrit comme un personnage maladroit, transportant son verre d’eau comme un trophée, symbole d’un homme à la fois rigide et insignifiant. Ribaud, avec une verve ironique, le surnomme « M. Crapote », accentuant son ridicule.
Ribaud critique vivement l’action de Bidault en tant que ministre des Affaires étrangères, enchaînant les allusions à des échecs retentissants, notamment :
  • Dien Bien Phu, qu’il qualifie de simple « accident de la circulation », minimisant ironiquement l’ampleur de ce désastre militaire.
  • Les interventions coloniales désastreuses en Madagascar, au Maroc, ou encore en Indochine, où Bidault aurait, selon l’auteur, « déchiré le tissu fragile de la dignité française ».
L’auteur tourne également en dérision la « vocation mondiale » proclamée par Bidault, soulignant le coût faramineux de ses ambitions, tout en se moquant de ses tentatives malheureuses de rassembler des soutiens internationaux, notamment en Amérique, décrite comme une « quête » humiliée.
Ribaud s’attaque à la rhétorique de Bidault, qualifiée d’ampoulée et d’inutile. Il raille ses aphorismes, qu’il compare à des « apophtegmes », et souligne son incapacité à produire des résultats concrets, affirmant que sous ses airs érudits se cache une vacuité politique totale.
Au-delà de Bidault lui-même, Ribaud élargit son propos à la IVe République, qu’il accuse d’immobilisme et de déclin. Il établit un parallèle entre le désastre de Dien Bien Phu et la défaite de Sedan, pointant une France incapable d’affronter ses crises avec dignité ou efficacité. Bidault est décrit comme une « parure » superficielle pour des gouvernements inefficaces, incarnant l’échec d’une élite politique dépassée.
Ribaud conclut son article sur une note volontairement grandiloquente, en plaçant Bidault au sommet d’une hiérarchie cosmique grotesque, entouré de ses « aphorismes et apophtegmes ». Il le compare à un Dieu maladroit, régnant sur un monde d’imbéciles. Ce portrait, empreint d’une ironie cinglante, dépeint Bidault comme une figure typique des désillusions politiques de l’après-guerre.

Cet article est une charge acerbe contre Georges Bidault et, au-delà, contre une classe politique française incapable de répondre aux défis de l’époque. Ribaud, fidèle à son style caustique, mêle anecdotes personnelles et attaques généralisées pour offrir une critique mordante de la IVe République et de ses représentants.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...