N° 1830 du Canard Enchaîné – 16 Novembre 1955
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L’article « Incidents pour la réception de Rapha Diligent sous la Coupole », signé par Jean-Paul Lacroix et publié dans Le Canard enchaîné du 16 novembre 1955, relate, sous une forme parodique et moqueuse, un canular orchestré par Le Canard à l’occasion de la réception de François-Albert Buisson à l’Académie française. Sa nommination fit lourdement débat dans le Canard du 9 mars 1955. Ce pastiche mêle réalité et fantaisie en inversant les rôles, transformant la cérémonie en une farce burlesque où le sérieux de l’Institut se retrouve pris en défaut.
L’article décrit une journée marquée par des « incidents » où Rapha Diligent et Henri Monier sont présentés comme de véritables académiciens perturbateurs. Ce renversement humoristique inverse les faits réels : en réalité, ce sont bien Diligent et Monier qui furent brièvement arrêtés après avoir semé un léger désordre autour de la cérémonie officielle.
Sous la plume de Jean-Paul Lacroix, tout prend des proportions exagérées et loufoques. Il dépeint avec une ironie mordante les « rendez-vous des élites », où les grandes figures intellectuelles de l’époque se rassemblent dans un décor empreint de solennité et de ridicule. L’apparition du « pharmacien » François-Albert Buisson, grimé par Diligent, affublé d’un rôle comique malgré lui, sert de prétexte à une mise en scène improbable : une fausse épée d’académicien offerte par Le Canard, qualifiée d’œuvre du « maître César » et agrémentée d’inscriptions parodiques sur le commerce et l’aspirine.
La seconde partie de l’article poursuit dans la même veine : l’arrestation de Diligent et Monier est narrée comme un drame « burlesque », où des quarantenaires joyeux se retrouvent embarqués au commissariat pour une affaire dont le ton léger contraste avec la gravité de l’événement officiel. Le texte joue sur les clichés entourant l’Académie française, transformant la réception en un vaudeville orchestré par des énergumènes pleins d’esprit et de malice.
Avec ce pastiche, Jean-Paul Lacroix utilise l’arme de la dérision pour tourner en ridicule le faste et le cérémonial de l’Académie, tout en faisant de Le Canard enchaîné le véritable acteur d’un événement qu’il transforme en canular enchaîné. L’article illustre parfaitement l’esprit frondeur du journal, toujours prêt à égratigner les institutions les plus prestigieuses avec humour et irrévérence.
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Conservation
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière
Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie
le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température
la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Stockage
Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
L’évolution du format* du Journal
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages** -
De 1944 au 17 mars 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages** -
Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964 : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -
Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -
Du 17 février 1988 à 2005 : 36 X 58 cm - 8 pages -
*hors numéros spéciaux
** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...