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N° 1861 du Canard Enchaîné – 20 Juin 1956

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L’article signé par Alexandre Breffort dans Le Canard enchaîné du 20 juin 1956, intitulé « Additif au rapport secret de Khrouchtchev », déploie une satire flamboyante pour dénoncer les exactions attribuées à Staline, tout en soulignant le climat de dénonciation qui entoure le célèbre rapport secret du XXe congrès du Parti communiste soviétique.

Breffort prend pour point de départ les révélations fracassantes sur les crimes de Staline, détaillés par Nikita Khrouchtchev dans son célèbre rapport, et les amplifie jusqu’à l’absurde. Staline est ainsi transformé en une figure grotesque de tyrannie démesurée, accusé non seulement des purges massives ou des manipulations historiques, mais aussi d’actions imaginaires, telles que l’assassinat de Laëtitia Toureaux dans le métro Charenton ou encore de crimes rocambolesques comparables à ceux d’un Fantômas. L’auteur pousse la caricature au paroxysme, attribuant à l’ancien dirigeant soviétique une soif insatiable de pouvoir et un penchant pour la mégalomanie criminelle, tout en interpellant les lecteurs sur l’absurdité de certaines accusations.

Le style de Breffort, riche en exagérations et en ironie, vise à déconstruire la figure mythifiée de Staline tout en critiquant les excès de la propagande. En prêtant à Khrouchtchev une prose presque poétique (« Il persévère dans l’imposture posthume »), il joue sur l’invraisemblance pour dénoncer l’aveuglement idéologique et la manipulation des faits au service du pouvoir.

L’article s’attaque également à l’ambiguïté des réactions occidentales face à ces révélations, mêlant fascination morbide et opportunisme politique. À travers des références à des scandales bien français, comme l’affaire Steinhil, ou en reliant Staline à des archétypes du crime littéraire comme Fantômas, Breffort établit un parallèle moqueur entre le régime soviétique et les propres dérives des régimes occidentaux.

Cette critique à la fois acide et ludique illustre une des forces du Canard enchaîné : transformer une actualité grave en satire mordante, afin de rendre les enjeux intelligibles et de faire vaciller les figures d’autorité. Breffort, avec son sens aigu de l’ironie, démontre une fois de plus la capacité du journal à allier rire et dénonciation politique.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...