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N° 2 du Canard Enchaîné – 12 Juillet 1916

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Couac ! présente en exclusivité le dessin original* publié à la Une ce second numéro et rehaussé à l’aquarelle, de H-P GASSIER« Forts en gueule, mais à l’abri de la mitraille, les Académiciens, emmenés par Maurice Barrès, défient le Boche qui, terrorisé, se rend.« Laurent Martin et Bernard Comment – Le Canard Enchainé 100 ans – p 12 – HP Gassier avait ajouté au titre « Faites donner l’Académie »,… »L’heureuse Offensive »

L’article « Avantages du Secret » publié dans Le Canard Enchaîné le 12 juillet 1916, rédigé par G. de La Fouchardière, est une critique acerbe et satirique des délibérations secrètes adoptées par la Chambre des députés et le Sénat pendant la Première Guerre mondiale. La Fouchardière utilise l’ironie pour dénoncer l’opacité et les dangers d’une telle approche.

L’auteur commence par souligner que la Chambre et le Sénat ont décidé de délibérer en comité secret, puis extrapole que bientôt, non seulement les délibérations, mais aussi leurs résultats seront tenus secrets. Il imagine un futur où personne ne saura ce qui a été voté, qui a voté, et ce qui a été décidé. Dans ce contexte, les législateurs deviendront « invulnérables » et « inoffensifs ».

**Invulnérables** parce que les électeurs, ignorant les actions et paroles des élus, ne pourront plus critiquer ou s’opposer à leurs décisions. Les députés et sénateurs pourront alors voter et dire ce qu’ils veulent sans aucun contrôle ou conséquence publique, jouissant ainsi de la même invisibilité et impunité que les membres de l’Académie française.

**Inoffensifs** parce que les lois votées mais non divulguées ni appliquées n’auront aucun effet réel sur la société. Une loi non connue est, selon l’auteur, « d’une nocuité parfaite ». La Fouchardière propose, de manière absurde, que les lois soient enfermées dans un coffre-fort dont seul le Président de la Chambre, Paul Deschanel, aurait la clé. Ainsi, les lois resteraient sans effet, rendant inutile le travail des tribunaux et des forces de l’ordre.

La satire se poursuit en imaginant un Parlement doté d’un prestige quasi-divin, opérant depuis un Mont-Sinaï imaginaire, entouré de nuées mystiques. Les électeurs, aveuglés par cette aura mystique, attribueraient tous les événements — la pluie, le beau temps, les épidémies, et même les chansons de M. Théodore Botrel — à la volonté du Parlement. En cas de mécontentement, le Parlement pourrait distribuer des palmes académiques pour apaiser la population.

L’article se conclut sur une citation de Cromwell, adaptée pour souligner que posséder un Parlement est inutile sans la manière de le contrôler et de s’en servir correctement. La Fouchardière met en évidence l’absurdité et le danger de gouverner sans transparence ni responsabilité, soulignant les potentielles dérives d’un pouvoir politique non surveillé par le public.

 

* Les dessins originaux ne sont pas proposés à la vente

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

Rupture de stock

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux