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N° 20 du Canard Enchaîné – 15 Novembre 1916

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L’article « Le Civil (Petites Notes) » d’André Dahl, publié dans « Le Canard enchaîné » le 15 novembre 1916, utilise l’ironie mordante pour critiquer les civils français pendant la Première Guerre mondiale. Dahl, en tant que journaliste satirique, se penche sur la mentalité et les comportements des civils, souvent en décalage avec la réalité du front.

L’auteur définit les civils comme ceux qui « ne sont pas sur le front ». Leur absence sur le champ de bataille ne les empêche pas de se considérer comme impliqués, voire essentiels à l’effort de guerre. Dahl souligne que certains civils, bien qu’habillés en uniforme, continuent à penser et à agir en civils, contrairement aux soldats qui vivent et comprennent réellement la guerre. Cette dichotomie est la source principale de l’ironie dans l’article.

Dahl divise les civils en deux grandes catégories : ceux qui profitent de la guerre et ceux qui en souffrent. Ces individus sont visibles, bruyants, et actifs. Ils s’enrichissent souvent grâce à la guerre, en exploitant les situations à leur avantage. En revanche, ces civils sont silencieux, se cachent, et subissent les conséquences sans en tirer profit. La critique implicite ici est que les profiteurs dominent la perception publique des civils, bien qu’ils soient minoritaires.

Dahl critique aussi la crédulité des civils envers les médias et les « critiques militaires ». Les civils lisent les journaux et croient tout ce qu’ils y trouvent, accumulant ainsi une grande quantité de désinformation. Ils placent une confiance aveugle dans les experts militaires médiatiques, renforçant leur ignorance de la réalité du front.

L’article trace l’évolution de l’attitude du civil au cours de la guerre. Le civil était timide et effacé au début de la guerre. À mi-chemin, il prend conscience de son rôle dans l’économie de guerre et devient plus assertif. Vers la fin de la guerre, le civil adopte un discours triomphaliste, s’attribuant le mérite des victoires militaires.

Les civils montrent une solidarité de surface en invitant les permissionnaires à dîner, mais leurs actions révèlent souvent une profonde ignorance de la vie au front. Ils offrent des repas spéciaux, tentent de montrer qu’ils se privent aussi, et demandent des récits de batailles, sans véritablement comprendre ce que les soldats vivent.

Dahl ironise sur la compréhension des civils concernant les batailles majeures comme Verdun et la Somme. Les civils attribuent les victoires à des éléments superficiels et tangibles qu’ils peuvent comprendre, comme les camions ou les fabricants d’obus, révélant ainsi leur incompréhension des véritables enjeux et sacrifices de la guerre.

En somme, « Le Civil (Petites Notes) » est une satire incisive de la déconnexion entre les civils français et la réalité de la guerre. Dahl expose avec humour et ironie l’ignorance, la crédulité, et parfois l’hypocrisie des civils, tout en reconnaissant que cette ignorance est, en fin de compte, inévitable. Les civils, malgré leurs efforts pour comprendre et participer, resteront toujours en dehors de l’expérience directe et brutale du front.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux