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N° 2156 du Canard Enchaîné – 14 Février 1962

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1961-1962 : deux années d’attentats, sans interruption. L’OAS (Organisation de l’armée secrète), créée le 11 février 1961 pour défendre la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle, plastique à tout-va, notamment à Paris. Le 7 février 1962, dix charges plastiques explosent aux domiciles de diverses personnalités (hommes politiques, journalistes, professeurs de droit, écrivains). La dernière, qui vise l’appartement d’André Malraux, ministre de la Culture, défigure une fillette de 4 ans, Delphine Renard.
En réaction, de nombreuses organisations syndicales (CGT, CFTC, UNEF, SGEN, FEN, SNI), avec le soutien du PCF et du PSU, appellent à une manifestation de masse pour le lendemain soir, place de la Bastille. Or, depuis avril 1961 et le putsch d’Alger, l’état d’urgence est en vigueur et les manifestations sont interdites ou réprimées violemment. Ainsi, le 17 octobre 1961, la police avait frappé fort : une manifestation d’algériens protestant contre le couvre-feu qui leur était imposé se termina par plusieurs dizaines de morts (qu’on repêchera, en partie, dans la Seine).
Ce 8 février, peu avant 20 heures, dès l’ordre de dispersion donné, sans discernement mais avec zèle, la police charge férocement et traque plusieurs manifestants. Plusieurs se réfugient à l’entrée du métro Charonne. Dans la bousculade, ils reçoivent, pêle-mêle, coups de matraque et grilles d’arbres et d’aération, jetées du trottoir. Bilan : 9 morts (toutes les victimes étaient syndiquées à la CGT, à une exception près, et membres du PCF) et 250 blessés.
Dans ce numéro 2156 du 14 février 1962, R. Tréno, rédacteur en chef du Canard, s’indigne: « tous les français qui ont eu un sursaut devant le sinistre bilan de cette journée du 8 février, tous les français qui ont serré les poings en apprenant quelles scènes atroces s’étaient déroulées au métro Charonne, tous les français qui ont ressenti comme une offense à leur dignité le pénible distinguo fait par M. le ministre de l’Intérieur entre les morts par balles et les morts par étouffement, tous les français encore capables de s’indigner de telles horreurs et de telles absurdités, tous les français qui n’ont pas une mentalité de blouson noir ou de plastiqueur seraient, selon la logique freydienne, des communistes ? Mais alors, vivent les communistes, monsieur ! ». Il dénonce le double jeu du pouvoir : « alors que, ce jeudi-là, au nom de la République, les argousins en uniforme de M. Freypapon [R. Frey, ministre de l’Intérieur et M. Papon, préfet de police de Paris] frappaient à tour de bras sur les émeutiers communistes […], les argousins secrets de M. Salan [OAS] faisaient exploser leurs pétards devant des locaux communistes ».
A posteriori, certains journalistes (comme Jean Daniel) et historiens (comme Alain Dewerpe) affirment le caractère prémédité de l’événement et y voient un gage de fermeté donné aux milieux d’extrême- droite, très influents dans l’armée et dans la police. Une sorte d’équation se résumant à « le massacre contre le putsch ».
Le 17 juin 1966, une loi d’amnistie est votée, couvrant, notamment et opportunément, les répressions des manifestations de 1961 et 1962. A noter, pendant un cours d’histoire, l’évocation, sensible, de ce massacre par Pascale, une adolescente interprétée par Corinne Dacla, dans le film Diabolo Menthe.    SP
Chroniques de la Cour, d’André Ribaud – Le 8 février, cas unique de violences policières contre des membres de l’Organisation armée secrète au métro Charonne, faisant neuf morts. La chronique dénonce notamment l’attitude de Roger Frey, ministre de l’Intérieur, qui enchaîne les déclarations télévisées minimisant cette affaire. De Gaulle fut invisible durant cette période, selon le journal. Tensions au sein du gouvernement entre Chaban-Delmas et Pompidou. Colère de De Gaulle envers la principauté de Monaco.   LP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux