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N° 2257 du Canard Enchaîné – 22 Janvier 1964

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« C’EST BIEN LUI LE DEUS EX MA CHINA ! VOICI LA DYNASTIE DES TCHOU-TCHOU DE MAO »

Le 27 janvier 1964, fruit de négociations secrètes entre Edgar Faure et Zhou Enlai, Paris et Pékin publient un communiqué commun informant le monde que « le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC) ont décidé, d’un commun accord, d’établir des relations diplomatiques. Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois ».

Cette annonce, laconique, provoque « un coup de tonnerre en plein cœur de la guerre froide », dixit Richard Nixon dans ses mémoires. Car si le Royaume-Uni, les pays scandinaves, les Pays-Bas et la Suisse établirent des relations avec la RPC peu après sa création par Mao Zedong, le 1er octobre 1949, il ne s’agissait que de relations commerciales, avec la présence de simples chargés d’affaires. Le poids de la France à l’époque et la stature du général De Gaulle confèrent à cette initiative une dimension planétaire. Débarrassée de ses guerres coloniales au Vietnam et en Algérie (2 pays d’ailleurs soutenus par la RPC !), dotée de l’arme nucléaire depuis 1960, la France entend réaffirmer son statut de grande puissance et se démarquer de Washington : « il y a quelque chose d’anormal dans le fait que nous n’avons pas encore de relations avec le pays le plus peuplé du monde, sous prétexte que son régime ne plait pas aux américains et que ça les dérangerait si nous y faisions notre entrée ». De son côté, la Chine, qui a rompu avec le grand frère soviétique, fragilisée par la politique du grand bond en avant, cherchait de nouveaux alliés et à créer une nouvelle voie entre les deux blocs de l’Ouest et de l’Est. De Gaulle affirme lors de sa conférence de presse du 31 janvier : « en nouant avec ce pays, cet État, des relations officielles […] la France ne fait que reconnaître le monde tel qu’il est ». Le lendemain, le régime nationaliste du Kuomintang, établi par Chiang Kai-Shek à Formose (aujourd’hui Taiwan), où il a fui après sa défaite face aux communistes, annonce la rupture de ses relations avec la France. Cela porte un coup au concept, utopique (?), de deux Chines, toujours totalement exclu par Pékin.

Il faudra attendre 1971 pour que le siège de la Chine comme membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU échoit aux représentants de la RPC, en remplacement de ceux de Taiwan.

De Gaulle ne se rendit jamais en Chine. Nixon y alla rencontrer Mao en février 1972, mais ce n’est qu’en 1979, soit 15 ans après la France, que les USA reconnurent la RPC.

Si cette annonce gaullienne fut vécue comme une trahison aux USA (1964 étant de surcroît une année électorale), Nixon fut plus tard plus nuancé : « De Gaulle joua donc un grand rôle dans notre changement d’attitude envers la Chine ».

Le Canard Enchaîné du 22 janvier relate abondamment cet événement, et prête une nouvelle fois à de Gaulle des intentions autocratiques. Ainsi dans sa fameuse rubrique consacrée à de Gaulle intitulée La Cour, André Ribaud s’exprime : « Le Roi avait rendu publique sa jonction au Céleste Empire et fait annoncer sa résolution fixe et inentamable d’échanger des ambassadeurs avec le potentat de Pékin. Il jouissait délicieusement du tumulte qui en était né dans tout l’univers, se délectait du dépit, même de la colère des uns, se régalait de la jalousie des autres, considérait l’étonnement du grand nombre et s’applaudissait de son bon tour ».

SP

QUAND L' »AURORE » SENT LE ROUSSI – DESSIN DE POL FERJAC « ELYSEE BOUTIQUE SPORT », DE GAULLE EN MAILLOT TSETOUNG EN PEKINYL CHINE, BEATLE-FASHION COIFFURE A LA PUDDING BOWL LIVERPULL-OVER-BETE COMME LA CENSURE, « LA VIE CONJUGALE » D’ANDRE CAYATTE – CANARD-VARIETES : TWIST ECHEVELE A L’OLYMPIA, JACQUELINE FRANCOIS A BOBINO, 3 DESSINS DE CESAR (TRINI LOPEZ-THE BEATLES-JACQUELINE FRANCOIS) -THEATRE : PIECES DETACHEES RIEN NE VA PLUS (THEATRE EDOUARD VII), « BONHEUR, IMPAIR ET PASSE » DE FRANCOISE SAGAN, DESSIN DE CLAUDE « LA ROULETTE RUSSE », F.SAGAN AVEC REVOLVER, DANIEL GELIN, JULIETTE GRECO, MICHEL DE RE, ALICE COCEA-QUAND CLOUZOT TOURNE « LES ANGELIQUES », HUITIEME DE PAGE, DESSIN DE POL FERJAC – DESSIN DE CLAUDE « LA FRANCE EN CHINEMASCOPE », DE GAULLE ET 6 MEMBRES DU GOUVERNEMENT APPLATIS PAR LE FORMAT.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux