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N° 2477 du Canard Enchaîné – 10 Avril 1968

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Mort d’un juste, par Morvan Lebesque –

4 avril 1968 à Memphis (Tennessee): le pasteur baptiste et docteur en théologie, Martin Luther King (MLK), 39 ans, militant non-violent afro-américain pour les droits civiques des noirs aux États-Unis, fervent militant pour la paix et contre la pauvreté, est assassiné d’une balle dans la gorge. Le crime est officiellement attribué à James Earl Ray, un ségrégationniste blanc.
Cet assassinat provoque une vague d’émeutes raciales dans 125 villes américaines, faisant de nombreux morts et nécessitant l’intervention de la Garde nationale. Car le prestige et le talent oratoire de MLK sont énormes: auteur du célèbre discours « I have a dream » le 28 août 1963, personnalité de l’année 1963 de Time Magazine, il est aussi le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964, pour avoir mené une résistance non-violente dans le but d’éliminer les préjudices raciaux aux États-Unis. Il est décrit comme la première personne du monde occidental qui a démontré qu’une lutte pouvait être gagnée sans violence, a avoir fait de son message d’amour fraternel une réalité au cours de cette lutte et à avoir amené ce message à tous les hommes, à toutes les nations et toutes les races. Dès 1965, MLK a aussi exprimé ses doutes sur le rôle des États-Unis dans la guerre du Vietnam, dénonçant l’occupation de ce pays comme une colonie américaine, qualifiant le gouvernement américain de plus grand fournisseur de violence dans le monde aujourd’hui, et invitant les jeunes Américains à se déclarer objecteurs de conscience.
Dans le numéro 2477 du Canard enchaîné du 10 avril 1968, Morvan Lebesque écrit: « Une des preuves de la barbarie de ce siècle est l’assassinat des non-violents […]. À qui la victoire ? Au mort ou à son assassin ? On ne sait pas encore, on guette la lueur d’espoir. Pour l’instant, il n’y a qu’un juste dans une tombe. On peut saluer sa fin, aussi belle que sa vie, car quelque chose au moins ne peut lui être ôté: MLK est mort à Memphis où il luttait pour les éboueurs noirs, les plus pauvres et les plus méprisés de ses frères. Tous les Prix Nobel n’ont pas cet honneur ».
Dans ce même numéro, Roland Bacri rend aussi hommage à MLK, sous forme d’un poème calqué sur la chanson, triste et mélancolique, de Georges Brassens « Pauvre Martin »:
Maison Blanche et colère noire
Quand donc ces lendemains méchants
Laisseront-ils leurs cris de haine
Pour chanter en chœur ce doux chant
Pauvre Martin, pauvre Luther
Paix sur la terre, paix sur le temps.
SP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux