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N° 2786 du Canard Enchaîné – 20 Mars 1974

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Nixon et son chantage aux troupes U.S. – Les pétroliers et les Pieds-Nickelés – Roissy en transes – Rififi à Hachette – Halte aux casseurs de la « Cour de Casse » ! – Discours de Messmer en Corse: vent d’Etat –

L’homme malade de l’Europe, par André Ribaud

Le 15 juin 1969, à la suite de la démission de De Gaulle pour un référendum de trop, Georges Pompidou est élu président de la République avec 58,2% des voix, contre le centriste Alain Poher, président du Sénat. Une revanche politique pour ce premier ministre, disgracié par le général en juillet 1968. Mais, peu après, des analyses révèlent qu’il est atteint de la maladie de Waldenström, une forme rare de leucémie. Soigné à coup de cortisone, gonflant à vue d’œil, il a de plus en plus de mal à se déplacer, doit considérablement alléger son emploi du temps et délaisse de plus en plus l’Elysée pour son domicile de l’ile Saint Louis.

Au printemps 1973, André Ribaud (alias Roger Fressoz, le directeur du Canard enchaîné) brise le tabou qui musèle la presse française, qui s’en tient au motif officiel de « grippe à rechutes ».

En coulisses, certains – notamment Giscard et Chaban-Delmas – mieux informés sur l’état de santé réel de Pompidou, se préparent en cas d’une nouvelle élection présidentielle anticipée. André Ribaud écrit : « Il est inconvenant, pénible, cruel de parler de la santé d’un homme. Sans doute. Mais il est plus inconvenant encore de ne pas en parler, quand cet homme est l’homme de la nation et que tant de personnages, amis ou ennemis, spéculent ouvertement sur elle. M. Pompidou exerce tous les pouvoirs, énormes, souvent discrétionnaires d’un président gaulliste de la Cinquième République […] Il n’est rien pire que la personnalisation excessive d’un régime. On le voit une fois de plus. Quand le mal atteint un seul homme, c’est tout l’Etat qui en souffre avec lui ».

Georges Pompidou est emporté d’une septicémie le soir du mardi 2 avril 1974, après le bouclage du Canard.

C’est donc dans le numéro du 10 avril qu’André Ribaud conclut : « La brusque mort du Régent, dans de grandes souffrances […] stupéfia le peuple plus qu’elle ne l’affligea et atterra la Cour plus qu’elle ne l’étonna. Elle scella cruellement la fin d’une supercherie dramatique, fut l’épilogue d’une tromperie démesurée et démesurément entretenue […] La santé du Régent était restée jusqu’au bout un secret du sérail sur lequel on tendit des gazes incroyables, indignes ou puériles, pour abuser, duper l’anxiété publique, masquer la vérité ».

Surtout, l’obstination de Pompidou à ne pas préparer sa succession laissa « sa Cour disloquée, ses affaires en désordre, son parti déchiré, ses peuples désorientés ».

De fait, les gaullistes perdirent la présidentielle et durent s’allier à Giscard, élu le 19 mai 1974.

SP

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux