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N° 8 du Canard Enchaîné – 23 Août 1916

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L’article « L’immortelle« , par G. de la Fouchardière et publié dans Le Canard Enchaîné le 23 août 1916, est une satire mordante de l’Académie Française et de ses membres, en particulier Maurice Barrès. Le texte imagine une situation où, à cause de la guerre, l’Académie est presque décimée et Maurice Barrès se retrouve le seul académicien. L’article commence par noter que la guerre a durement frappé l’Académie Française, laissant potentiellement entre vingt-huit et trente-deux membres vivants. Cette exagération humoristique met en lumière la manière dont la guerre affecte toutes les strates de la société, y compris les cercles intellectuels les plus prestigieux.

Maurice Barrès, célèbre écrivain et homme politique de l’époque, est présenté comme un personnage vaniteux et suffisant. L’idée qu’il pourrait rester le seul académicien et qu’il se suffirait à lui-même est une critique acerbe de son égoïsme perçu et de son autosatisfaction. L’Académie, traditionnellement composée de quarante membres, se retrouve ainsi transformée en une institution dirigée par un homme seul, ce qui souligne l’absurdité d’une telle situation.

L’article décrit de manière satirique le processus habituel d’élection des académiciens, où les candidats font trente-neuf visites rituelles. Ici, ce sont trente-neuf candidats qui rendraient visite à Maurice Barrès, mettant en évidence le caractère pompeux et quelque peu ridicule de ces traditions. Le jour de la réception, Barrès devrait prononcer trente-neuf discours, ce qui souligne l’exagération et l’irréalisme de la situation.

La satire se poursuit en critiquant les critères de sélection des membres de l’Académie, suggérant que Barrès choisirait des noms basés sur des affiliations militaires ou journalistiques, plutôt que sur des mérites littéraires. Les noms mentionnés, tels que le général Cherfils et Mme Lucie Demarmeladrus, ajoutent une dimension absurde à cette vision futuriste de l’Académie.

Le texte utilise une métaphore mathématique pour critiquer la valeur des académiciens, affirmant que plus un individu se rapproche de zéro en termes de valeur morale et intellectuelle, plus il est adapté à l’Académie. Cette critique sous-entend que l’Académie est remplie de membres insignifiants, dont la seule fonction est d’ajouter un nombre à une institution déjà déconnectée de la réalité.

Enfin, l’article se termine en suggérant que Maurice Barrès pourrait choisir de mourir ou de s’engager dans l’armée une fois son œuvre de reconstruction de l’Académie accomplie. Cette conclusion ironique souligne la futilité des préoccupations académiques face à la réalité brutale de la guerre.

« L’immortelle » est un brillant exemple de satire qui utilise l’humour pour critiquer les institutions et les personnalités de l’époque. En se moquant de l’Académie Française et de Maurice Barrès, Le Canard Enchaîné dénonce l’élitisme, le snobisme et l’égocentrisme des milieux intellectuels, tout en soulignant l’absurdité des traditions et des rituels académiques dans le contexte d’une guerre dévastatrice.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux