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N° 916 du Canard Enchaîné – 17 Janvier 1934

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Dans notre boite aux lettres – En page 4 de ce numéro 916 du 17 janvier 1934, est publiée une lettre d’un lecteur, L. Perrotin, intéressante à plusieurs titres. D’abord, parce qu’il ne subsiste pas grand-chose, pour cause d’exode, dans les archives du Canard de la correspondance, nombreuse, qui lui fut adressée entre les 2 guerres et, ensuite, pour ce qu’elle révèle du lectorat de l’époque, de son ressenti et de ses aspirations.
Comme souvent, l’auteur utilise le tutoiement et adopte un ton familier, tout en jouant sur l’animalité bonhomme, qui établit une connivence amicale, une complicité entre l’hebdomadaire et son lecteur : « Mon cher Canard, permets-moi tout d’abord, au seuil de cette nouvelle année, de t’adresser mes vœux de prospérité en te serrant fraternellement la patte ».
Puis vient l’expression du sentiment d’appartenir à une communauté, une confrérie : « Quand je vois, dans la rue ou ailleurs, [un ami anonyme] te lisant, il est rare que sa physionomie ne me soit pas aussitôt sympathique […] Il me semble, en un mot, avoir en face de moi un coreligionnaire ! […] Si les imbéciles ne lisent pas l’Oeuvre, les couillons ne te lisent pas, ô Canard ! C’est pour cette raison que j’ai souvent pensé à une sorte de franc-maçonnerie du Canard » !
Enfin, il y a les allusions aux valeurs du journal et de son fondateur, Maurice Maréchal – l’honnêteté, la probité, l’intégrité morale – mais aussi aux coups de bec vengeurs : « c’est que nous t’aimons, toi qui n’as jamais pataugé en eau trouble […] Si tu nous es tellement cher c’est que, vois-tu, cher vieux palmipède, nous avons l’impression en te lisant, que tous les coups de pied au cul prodigués par toi aux salopards, c’est un peu nous qui les donnons ».
Rappelons que le Canard comptait un représentant des lecteurs, dans les années 1930, en la personne d’Yves Le Guillerm, un facteur breton.
Laissons le dernier mot à Jean Galtier-Boissière : « d’un mot à l’autre, d’un écho à l’autre, d’un numéro à l’autre, et toujours par allusion […] les lecteurs du Canard devenaient peu à peu les membres d’une spirituelle société secrète dont ils apprenaient peu à peu les mots de passe, qui restaient incompréhensibles au vulgaire et à la censure ».
SP

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux