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N° 922 du Canard Enchaîné – 28 Février 1934

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Nous en avons marre, par Pierre Bénard –

Après la mort de l’escroc Alexandre Stavisky, le 8 janvier 1934 à Chamonix, suicidé « d’un coup de revolver qui lui a été tiré à bout portant », après les émeutes antiparlementaires du 6 février à Paris, le climat politique s’alourdit encore avec la découverte, le 20 février, du corps, déchiqueté par un train, d’Albert Prince, 50 ans, au km 311 de la voie ferrée Paris-Dijon. Le dossier qu’il transportait reste introuvable… La Presse, tout d’abord crédule vis à vis de la version officielle du suicide, contrairement au Canard, fait volte face et érige l’affaire en complot.

Haut magistrat, conseiller près la cour d’appel de Paris et ancien chef de la section financière du parquet de Paris de mai 1928 à octobre 1931, Prince avait enquêté sur plusieurs dossiers de malversations financières : Albert Oustric, Marthe Hanau… et Stavisky. Était-il susceptible de mettre en cause l’attitude du procureur général Georges Pressard (beau-frère du président du Conseil, Camille Chautemps), pour les 19 remises de jugement accordées à « monsieur Alexandre », le laissant ainsi, libre, de vaquer à sa pyramide de Ponzi ?

Alors, assassinat ou suicide ? A-t-on attiré le conseiller dans un guet-apens pour le faire taire ? L’affaire divise – encore aujourd’hui – mais l’enquête conclut au suicide et l’affaire fut classée sans suite en janvier 1937.

Dans ce contexte politique détestable, qui fait vaciller la IIIème République, le Canard enchaîné, numéro 922 du 28 février 1934, s’indigne : « Nous en avons marre de voir quelques dizaines de faisans perchés aux postes de choix, donner une idée ignoble de la République. […] Nous en avons marre de voir toujours les mêmes candidats aux plus somptueuses fonctions et les mêmes derrière tous les scandales. […] Nous en avons marre des pots-de-vin et des peaux de lapin. […] Nous en avons marre de l’enchaînement des gendres, beaux-frères, des neveux qui donnent l’impression que notre République n’est plus qu’une grande famille tuyau de poêle. […] Nous en avons marre des dossiers qui se perdent et des chèques qui se barrent tout seuls. […] Nous en avons marre de tant de mystères et de tant de suicides, qui font que tous les matins l’enquête se retrouve, si l’on peut dire, au point mort. […] Nous en avons marre de voir que c’est la même chose sous un ministère Herriot et sous un ministère Tardieu, sous un cabinet Chautemps et sous un cabinet Herriot, sous un gouvernement Doumergue et sous un gouvernement Chautemps. Nous en avons marre de constater qu’on se fout de nous ».

SP

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux