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N° 969 du Canard Enchaîné – 23 Janvier 1935

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 « 0,4 % ou les heureux résultats de la Politique de Prestige » de Jean Galtier-Boissière

Jean Galtier-Boissière, dans son article publié le 23 janvier 1935, critique sévèrement la « Politique de Prestige » de la France concernant la Sarre. Il commence par souligner la naïveté du public, qui continue de croire aux mensonges des médias, comme ceux propagés par l’Association Française de la Sarre, dirigée par des magnats de la métallurgie et relayée par une presse chauvine.

Avant le plébiscite, cette association, dirigée par des figures douteuses comme Henri Rossignol, a diffusé de fausses informations, prétendant qu’un nombre significatif de Sarrois soutenaient la France. En réalité, le résultat du plébiscite a montré un soutien écrasant pour le retour à l’Allemagne avec 90 % des voix, démasquant le mensonge de l’Association qui ne put aligner que 2 124 partisans français le jour du vote.

La presse française et les magnats métallurgiques avaient soutenu le « Front de la Liberté » en Sarre, non par idéalisme, mais pour exercer des pressions économiques sur leurs homologues allemands. Après l’accord avec les métallurgistes allemands, la presse a abandonné ces militants, les laissant aux mains des nazis victorieux.

Galtier-Boissière rappelle que, dès 1930, Aristide Briand avait envisagé un retour anticipé de la Sarre à l’Allemagne contre d’importantes concessions économiques, un plan saboté par les mêmes industriels et politiciens qui préféraient attendre le plébiscite de 1935. Ce choix s’est révélé désastreux : l’Allemagne a remporté un succès écrasant, renforçant le nazisme et ridiculisant la France avec seulement 0,4 % de voix favorables. De plus, la France a perdu l’opportunité de négocier avantageusement le rachat des mines sarroises, devant accepter un accord bien moins favorable en 1935.

Ainsi, la « Politique de Prestige » a non seulement humilié la France sur la scène internationale, mais aussi compromis la situation économique et politique, soulignant l’incompétence et l’arrogance des politiciens et industriels français de l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux