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N° 971 du Canard Enchaîné – 6 Février 1935

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 « Faux tableaux » de Jean Galtier-Boissière

Dans cet article publié le 6 février 1935, Jean Galtier-Boissière raconte avec humour et ironie l’histoire de Jean Millet, petit-fils du célèbre peintre Jean-François Millet, et son implication dans la production de faux tableaux attribués à son grand-père.

Jean Millet, malgré ses talents oratoires et comiques, s’est vu contraint par la tradition familiale à suivre une carrière artistique, mais ses œuvres personnelles ne rencontrant pas le succès, il décide de capitaliser sur la renommée de son grand-père. Il commence à produire des faux croquis et tableaux signés Jean-François Millet. Ce commerce frauduleux s’épanouit rapidement, malgré l’augmentation suspecte du nombre de pièces prétendument authentiques sur le marché.

Galtier-Boissière explique comment des marchands d’art, malgré leurs prétentions à l’expertise, se sont laissés berner, ou ont choisi de fermer les yeux, par appât du gain. Ils achetaient les faux pour des sommes dérisoires et les revendaient à des prix exorbitants. Lors du procès, il est clairement établi que certains de ces marchands étaient pleinement conscients de la fraude, ce qui rend leur absence sur le banc des accusés incompréhensible pour l’auteur.

L’une des anecdotes les plus frappantes concerne un tableau que Jean Millet a utilisé comme garantie pour un prêt bancaire après qu’un marchand nommé Lenfer l’a apporté pour authentification. Lorsque Lenfer demande la restitution du tableau, Millet révèle qu’il l’a mis en gage, provoquant une plainte. L’affaire médiatisée attire l’attention sur le tableau, le faisant passer pour une véritable œuvre de Millet, ce qui aboutit à sa vente à un riche collectionneur américain.

Galtier-Boissière partage également deux autres histoires de faux tableaux célèbres dans les ateliers de Montparnasse. La première raconte comment un antiquaire parisien a tenté de contourner les droits de douane élevés en peignant un portrait moderne sur une œuvre de la Renaissance italienne, seulement pour que l’acheteur découvre un paysage de l’Exposition Universelle de 1900 sous la peinture moderne. La seconde histoire concerne un artiste nommé Pachard, connu pour ses pastiches. Un marchand, reconnaissant envers Pachard, lui demande de peindre un tableau dans son propre style, ce que l’artiste trouve impossible à réaliser.

Avec un ton satirique, Galtier-Boissière critique non seulement les faussaires, mais aussi la complicité et la cupidité des marchands d’art, et la naïveté des collectionneurs, tout en soulignant l’ironie de la situation où les véritables artistes peinent à survivre tandis que le commerce des faux prospère.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux