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N° 974 du Canard Enchaîné – 27 Février 1935

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 « De Dunikowski au colonel Ronchonnot » de Jean Galtier-Boissière

Dans cet article publié le 27 février 1935, Jean Galtier-Boissière critique avec ironie et sarcasme l’état-major militaire français et ses décisions, en s’appuyant sur l’histoire et les inventions de l’ingénieur polonais Dunikowski. L’auteur commence par évoquer Dunikowski, un ingénieur polonais condamné pour escroquerie pour avoir prétendu extraire de l’or de la terre. Libéré de prison, Dunikowski surprend un expert en fabriquant des pépites et en enflammant un aéroplane en papier avec un « rayon ardent ». Dunikowski propose cette invention à la France pour la rendre invulnérable. Galtier-Boissière retrace l’évolution des armes de guerre, des frondes et flingots aux obus et mitrailleuses, en soulignant comment chaque innovation a permis de tuer plus efficacement. Il note que, malgré les progrès, des « zones mortes » ont toujours permis à certains de survivre. Il souligne que la Première Guerre mondiale a introduit les gaz toxiques, une méthode de massacre encore plus moderne et efficace que les projectiles traditionnels. L’aviation a ensuite permis de répandre ces gaz plus loin, touchant civils et militaires sans distinction. Galtier-Boissière cite le général Pouderoux, qui affirme que contre cette guerre aérochimique, aucune protection n’est efficace.

L’auteur anticipe les futurs progrès technologiques, notamment l’idée de Dunikowski d’un rayon destructeur. Il compare cette possibilité à des inventions autrefois fictives comme les avions et sous-marins de Jules Verne. Galtier-Boissière imagine un futur où un seul spécialiste pourrait détruire une ville entière en appuyant sur un bouton.

L’auteur critique sévèrement l’état-major français pour ses décisions archaïques et coûteuses. Il rappelle qu’en 1919, au lieu de moderniser l’armement, l’état-major a préféré prolonger le service militaire. Vingt ans plus tard, les mêmes erreurs se répètent. Alors que l’aviation rend les fortifications obsolètes, des milliards sont dépensés pour construire une ligne de forteresses à l’Est. Galtier-Boissière ironise sur l’insistance de l’état-major à prolonger le service militaire, malgré l’inefficacité de cette mesure dans un contexte où les avancées technologiques permettent de détruire des nations avec un petit nombre de spécialistes. Il se moque des colonels Ronchonnot et des généraux Ramollot, attachés à des pratiques dépassées comme le maniement d’armes et la charge à la baïonnette.

L’article conclut en dénonçant la collusion entre l’état-major et les fabricants d’armes, qui exploitent la stupidité des militaires pour obtenir des crédits. Cette entente profite aux fournisseurs tout en ruinant la France, un pays pourtant connu pour son esprit, par des impôts écrasants.

Galtier-Boissière utilise un ton acerbe pour souligner les absurdités et les conséquences des décisions militaires, tout en critiquant la résistance au progrès et l’entêtement des autorités à répéter les erreurs du passé.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux