N° 975 du Canard Enchaîné – 6 Mars 1935
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« La Réplique au Maréchal » de Jean Galtier-Boissière
Dans cet article publié le 6 mars 1935, Jean Galtier-Boissière répond à l’offensive du maréchal Pétain en faveur d’un service militaire de deux ans en France. Galtier-Boissière commence par faire l’éloge du maréchal Pétain, le distinguant des politiciens traditionnels par son sens de l’humain et sa popularité parmi les anciens poilus. L’auteur critique ensuite la proposition du maréchal Pétain pour un service militaire de deux ans en France. Il souligne que cette mesure est obsolète et inefficace face à la réalité démographique de la France et de l’Allemagne. Galtier-Boissière explique que la France a une population bien inférieure à celle de l’Allemagne, et que tenter de rivaliser avec les effectifs allemands est voué à l’échec. Il démontre l’absurdité de cette course aux effectifs en se référant aux statistiques démographiques.
L’auteur propose deux solutions diplomatiques alternatives : la réconciliation avec l’Allemagne ou le renforcement des alliances internationales. Il critique également l’hypocrisie des médias qui, après avoir célébré les victoires diplomatiques, promeuvent maintenant la prolongation du service militaire. Galtier-Boissière suggère de faire appel aux volontaires des ligues patriotiques pour combler les éventuels manques d’effectifs militaires. Il propose que les membres de ces organisations paramilitaires soient enrôlés volontairement pour cinq ans de service, offrant ainsi une alternative à la loi impopulaire de deux ans.
L’article se termine par une proposition concrète au maréchal Pétain, suggérant une solution qui répondrait aux aspirations des jeunes patriotes tout en évitant les controverses liées à la prolongation du service militaire. Galtier-Boissière utilise un ton critique et ironique pour démontrer l’inefficacité de la proposition du maréchal Pétain tout en proposant une alternative plus pragmatique et réaliste.
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Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux