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N° 979 du Canard Enchaîné – 3 Avril 1935

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**Le Bolchevik a Refilé au Boche son Couteau Entre les Dents** – Jean Galtier-Boissière

Jean Galtier-Boissière, dans cet article, critique la montée de l’hitlérisme et explore les raisons de son émergence, tout en dénonçant l’hypocrisie des politiciens et des médias de l’époque.

Galtier-Boissière commence par remarquer l’unanimité des critiques contre Hitler à travers tout le spectre politique français. Pourtant, il constate que peu de gens cherchent à expliquer l’essence de la mystique hitlérienne et comment elle a pu se développer.

Il souligne que pour comprendre Hitler, il faut se reporter au Traité de Versailles, où l’Allemagne, mise à genoux, a été forcée de reconnaître sa responsabilité unique dans la guerre. Cette acceptation forcée, selon l’article, a permis de punir l’Allemagne en confisquant ses armes, sa flotte et ses colonies, et en la laissant sous une domination continue de ses vainqueurs.

La France, insiste Galtier-Boissière, a adopté une politique de sécurité basée sur l’infériorité permanente de l’Allemagne, repoussant toutes les concessions proposées par d’autres nations comme l’Angleterre. Cette approche a été perçue comme humiliante et insoutenable par une nation de 68 millions d’habitants, qui ne pouvait accepter de rester vaincue éternellement.

Galtier-Boissière mentionne que les historiens, notamment américains, ont révisé la thèse de la responsabilité unilatérale de l’Allemagne dans le déclenchement de la guerre. Les archives secrètes russes, allemandes et autrichiennes, publiées après les révolutions européennes, ont révélé que la mobilisation russe avait précédé celle de l’Allemagne et que des falsifications avaient eu lieu, changeant la perception historique de la guerre.

Selon l’article, un leader comme Hitler devait inévitablement émerger pour canaliser les espoirs et les rancœurs d’un peuple accablé par la misère et les humiliations. Hitler a promis de redonner à l’Allemagne sa place parmi les nations, tout comme le général Boulanger avait symbolisé le redressement français après 1870. Cependant, à la différence de Boulanger, Hitler était financé par les munitionnaires internationaux, nécessitant l’épouvantail allemand.

Galtier-Boissière critique l’indignation hypocrite des médias français face au réarmement allemand, tout en omettant de mentionner les forces militaires des autres nations, créant ainsi une panique orchestrée. Il souligne que les journaux qui dénoncent le réarmement sont souvent ceux qui bénéficient des profits partagés avec les magnats de l’armement allemands.

L’article se termine par une critique des médias français, qui ont changé de position en fonction des circonstances. Galtier-Boissière rappelle que les mêmes journaux qui dénonçaient autrefois les bolcheviks, acclament maintenant les Soviets, illustrant ainsi leur inconstance et leur manipulation par les intérêts financiers et politiques.

Galtier-Boissière dénonce la manipulation de l’opinion publique par les médias et les politiciens, soulignant que les véritables maîtres du jeu sont les marchands de canons et les intérêts industriels. Cette analyse critique met en lumière les dynamiques cachées derrière la montée du nazisme et l’hypocrisie des acteurs politiques et médiatiques de l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux