EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 981 du Canard Enchaîné – 17 Avril 1935

59,00 

 **Bas les Masques** – *Jean Galtier-Boissière

Jean Galtier-Boissière critique avec sarcasme et verve la campagne de promotion des masques à gaz, révélant les intérêts économiques derrière la vente de ces dispositifs et l’hypocrisie des institutions qui les promeuvent.

L’article commence par évoquer une émission de radio où un orateur, entre des morceaux de musique, alarme la population sur les dangers des attaques au gaz tout en recommandant vivement l’achat de masques à gaz. Galtier-Boissière se moque de ce marketing alarmiste, le comparant à un vendeur de foire incitant à acheter rapidement avant épuisement des stocks.

Les journaux comme *Le Figaro* consacrent des pages entières aux dangers des attaques aériennes et aux bienfaits des masques à gaz, tout en fournissant commodément les noms et adresses des fabricants. Galtier-Boissière souligne l’ironie et la collusion implicite entre les médias et les fabricants de masques, accusant les journaux de participer à une campagne de peur pour vendre ces produits.

Le chroniqueur mentionne M. Rouillé d’Orfeuil qui, dans sa déclaration, évoque les 91 morts de Saint-Gervais en 1918 comme preuve de la menace. Galtier-Boissière corrige cette chronologie en rappelant que des civils allemands avaient déjà été victimes de bombardements français en 1916, insinuant que de telles déclarations peuvent falsifier l’histoire et favoriser une propagande intéressée.

Le général Pouderoux, ayant dirigé les pompiers de Paris, avait qualifié le commerce des masques à gaz d’escroquerie. En réponse, *Le Figaro* s’assure de placer son contenu sous l’autorité du général Duchêne, inspecteur général de la défense aérienne. Cette manœuvre vise à crédibiliser la promotion des masques, malgré les doutes sur leur efficacité réelle.

Galtier-Boissière se moque des publicités vantant les avantages des masques, comme le fait qu’ils permettent aux ouvriers de travailler dans de meilleures conditions ou qu’ils sont disponibles en versions luxueuses reconnaissables, apportant une « sensation de sécurité absolue ». Il ridiculise également l’argument selon lequel des valises légères permettent de transporter les masques sans attirer les convoitises dangereuses.

L’auteur pose un dilemme au gouvernement :
– **Si les masques sont inefficaces**, pourquoi autoriser une telle publicité alarmiste ?
– **Si les masques sont efficaces**, pourquoi le gouvernement ne distribue-t-il pas des masques à tous les citoyens pour assurer leur sécurité ?

Galtier-Boissière conclut que cette situation crée une inégalité entre les riches, qui peuvent acheter des moyens de protection coûteux, et les pauvres, laissés sans défense en cas d’attaque. Il critique sévèrement cette disparité et l’indifférence du gouvernement envers les citoyens moins fortunés.

Cet article dénonce avec mordant et humour les manœuvres commerciales et la complicité des médias et des autorités dans la vente des masques à gaz. Galtier-Boissière expose l’hypocrisie et l’injustice sociale, mettant en lumière les intérêts financiers et les stratégies de manipulation de l’opinion publique.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux