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Les plumes du Canard

Robert Lespagnol , dit Aristocaneton

1900 - 1974

Sa participation au Volatile : 1957 à 1966

Robert Lespagnol, né le à Douai et mort le à Sanary-sur-Mer, est un militant politique et syndical communiste puis anticommuniste, un journaliste français et un verbicruciste.
Robert Lespagnol est au début des années 1920 un militant politique du tout jeune Parti communiste français : il est membre suppléant de son comité directeur en 1923 et il est l’un des délégués du PC au IVe congrès de l’Internationale communiste (IC) en 1922.
Il rompt ensuite avec le communisme et devient secrétaire général adjoint d’un syndicat hostile à la CGT, la Confédération générale ouvrière (CGO), aux côtés d’Albert Crémieux. La CGO a été fondée en 1936 par des militants d’un groupement appelé l’Alliance française des travailleurs, en réaction à la « démagogie communiste (…) autour du grotesque mot d’ordre « classe contre classe ». Elle est issue d’un regroupement de syndicats, successeurs des syndicats unionistes de Gustave Hervé, rassemblant des ouvriers et des militants « nationaux ». Elle se déclare indépendante « du patronat, des partis politiques, des religions et des sectes philosophiques », critique « le patronat de droit divin et (son) chantage au chômage », prône « la participation active et loyale à la gestion des entreprises », la « collaboration effective, intelligente, et de bonne foi entre patrons et ouvriers pour une production de qualité, des salaires élevés et un niveau de vie croissant » et entend rechercher des « objectifs successifs et progressifs, non sur les bases d’une phraséologie pseudo révolutionnaire mais en tenant compte des possibilités réelles de l’économie ». Et surtout, elle critique la Confédération générale du travail (CGT) et se montre très anticommuniste : elle s’adresse aux ouvriers qui ne veulent « ni l’idéologie des communistes [la CGT], ni la tutelle de la religion [la CFTC] ». Dans les Vosges, elle est financée par une officine patronale animée par un industriel cotonnier anticommuniste, Georges Laederich.
Après la Seconde Guerre mondiale, cet ancien secrétaire de rédaction du Quotidien est secrétaire de rédaction du quotidien issu de la Résistance Franc-Tireur, jusqu’à la disparation de ce journal. Il est également secrétaire de rédaction au Canard enchaîné et s’occupe des mots croisés sous le pseudonyme Aristocaneton. Il est également chargé des mots croisés du Monde jusqu’à sa retraite en 1971.

Source: Wikipédia

 

Robert Lespagnol ne croisera plus les mots qu’il signait Aristocaneton dans ces colonnes. Il nous a quitté à soixante-quatorze ans. Journaliste, il avait débuté très jeune dans la période bouillonnante, militante qui suivit la révolution d’Octobre. Il fut un des premiers Français à faire le voyage à Moscou, il vit Lénine, il revint enthousiaste, puis, plus tard, quand le stalinisme commença à étendre sa première ombre, il en revint.
Il fut, avant la guerre, secrétaire de rédaction au Quotidien. Après la Libération, il fut de la première équipe de Franc-Tireur comme secrétaire général aux côtés de Tréno, qui l’emmena au Canard dans les 60. Il prit ensuite sa retraite mais jusqu’à la fin il continua à nous donner des grilles de mots, Il en donna aussi longtemps au Monde, au Progrès de Lyon, à plusieurs journaux de province. Il s’était fait une réputation flatteuse par un type de définitions, rapides, simples et spirituelles, vives, sans complications intellectuelles, typiquement « Canard ».
C’était, comme secrétaire de rédaction, un journaliste scrupuleux, consciencieux, inlassablement sur la brèche, grâce à qui le journal finissait par « tomber » à l’heure. C’était aussi le plus bienveillant des confrères et le meilleur des hommes. Adieu Lespa !

André Ribaud, Édition du 26 juin 1974

Bibliographie

  • 1966 : Les mots-croisés du Canard enchaîné, Le Livre de poche