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Les plumes du Canard

Pierre Bénard

1898 - 1946

Sa participation au Volatile : 1923 à 1946

Pierre Bénard, né le 17 novembre 1898 à Paris, et mort le 22 décembre 1946 au même lieu, est un journaliste, écrivain et scénariste français.
Pierre Marie Joseph Bénard, fils de Paul Bénard, clerc d’avoué, et Marie Cécile Émilie Leclerc, naît le 17 novembre 1898 dans le 5e arrondissement de Paris. Il fait ses débuts comme journaliste dans les années 1920 dans L’Œuvre, où il tient la rubrique judiciaire, et à Bonsoir. Auteur de romans gais et de nombreuses préfaces pour des ouvrages sur la réalité judiciaire, il fait également du grand reportage pour divers hebdomadaires dont Gringoire (il s’en éloigne en 1934).
Il entre au Canard enchaîné en 1923, et en devient rédacteur en chef en 1936. Il s’oppose à cette époque à Jean Galtier-Boissière, sur l’intervention militaire de la France en Espagne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il écrit dans Combat et dans Les Lettres françaises clandestines des articles non signés mais au style identifiable, par calembours, bons mots et incessants retours à la ligne. Au début de 1944, il participe au journal clandestin Défense de la France.
Il retrouve la direction de la rédaction de l’hebdomadaire à la Libération, mais meurt peu après, le 22 décembre 1946 en son domicile dans le 6e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière du Montparnasse (13e division)

Source: Wikipédia

 

Pierre, encore un mot… Dans cet article émouvant et personnel, Henri Jeanson rend hommage à Pierre Bénard, un journaliste et ami de longue date, récemment décédé. Publié le 25 décembre 1946 dans Le Canard Enchaîné, ce texte exprime le respect et l’affection profonde que Jeanson éprouve pour Bénard.
Jeanson commence par souligner l’attachement et l’admiration qu’il et ses collègues avaient pour Bénard, décrivant ses nombreuses qualités : son talent, son courage, sa clairvoyance, son esprit, et son cœur. Il évoque une amitié de près de trente ans, rappelant comment Bénard était aimé pour son intégrité, sa loyauté et son authenticité.
Jeanson se lance ensuite dans un voyage nostalgique à travers leur passé commun, rappelant leurs débuts dans le journalisme au journal Bonsoir où Bénard, sous le pseudonyme « Le Banlieusard », avait déjà montré son talent avec des articles spirituels et bien écrits. Il évoque également les moments partagés dans les bureaux de Bonsoir, les anecdotes et les souvenirs de cette époque de liberté et de jeunesse.
L’hommage de Jeanson souligne également le rôle de Bénard pendant l’Occupation, où malgré sa timidité et sa peur de la mort, il a montré un courage remarquable. Il rappelle comment Bénard a continué à écrire avec ferveur et détermination, même dans des moments périlleux.
Jeanson se permet quelques touches d’humour et d’ironie, caractéristiques du style de Bénard, pour alléger la tristesse de l’adieu. Il évoque la timidité et la modestie de Bénard, ses doutes et ses peurs, et comment ces traits ont nourri son écriture et son talent unique.
L’article se termine sur une note personnelle et poignante, avec Jeanson exprimant son chagrin face à la perte de son ami tout en soulignant que, pour les membres de Le Canard Enchaîné, Bénard restera toujours présent. Il propose même de laisser son nom dans la manchette du journal comme signe de son héritage durable.
Jeanson conclut en exprimant sa gratitude envers la presse française pour les hommages rendus à Bénard et en informant les lecteurs des détails des obsèques, renforçant ainsi le sentiment de communauté et de respect envers le défunt journaliste.
En somme, cet hommage est un témoignage touchant de l’impact de Pierre Bénard sur ses collègues et amis, et un rappel de son dévouement et de sa contribution au journalisme français.

le canard Enchainé du 25 décembre 1946